Idéalement placé à proximité de l’aire de lavage et du local phytosanitaire, le bac étanche permet de traiter les effluents phytopharmaceutiques. Deux tiers de terre, un tiers de paille, un peu d’humidité et des micro-organismes suffisent à se débarrasser de toutes les substances susceptibles de polluer l’environnement. « C’est une charge mais c’est aussi une sécurité, un confort de travail », assure Sylvain Hascoët, producteur de légumes à Caudan. Il s’en sert pour laver les filtres, rincer les bidons et éventuellement vider les fonds de cuve. La recette repose sur un principe naturel, le pouvoir épurateur des micro-organismes qui se trouvent naturellement dans la terre et sur deux phénomènes physico-chimiques : la dégradation et l’évaporation. Aucune intervention n’est nécessaire au niveau du bac (ajout de paille éventuel). Il est simplement recommandé de le vider tous les dix ans. Le substrat peut être épandu aux champs au bout de 5 mois de stockage sans apports d’effluents. 15 000 € Chaque Phytobac est spécifique et sa dimension dépend des contraintes de l’exploitation, du volume annuel d’effluents à épurer, de la configuration du site. L’agriculteur peut opter pour un Phytobac prêt à l’emploi ou le réaliser lui-même. Les prix sont donc très variables. Chez Sylvain Hascoët, l’installation a coûté 15 000 €, pris en charge à 50 % par la coopérative….
Phytosanitaires : Une mini station d’épuration à la ferme