Porc : « N’enterrez pas la filière chinoise »

 - Illustration Porc : « N’enterrez pas la filière chinoise »
Des spécialistes de la filière porcine chinoise sont intervenus lors d’un débat au Space. Au-delà du drame pour les éleveurs touchés, ils s’accordent à dire que l’épidémie actuelle est un mal pour un bien.

Avec des prix de vente du kilo de carcasse élevés, certains grands groupes de production Chinois gagnent de l’argent et investissent. « À 4,37 euros du kilo actuellement, certaines entreprises engrangent », affirme Philippe Gréau, consultant pour un gros opérateur chinois. Le prix atteint même 6 euros par kilo de carcasse dans certaines régions, pour un coût de production moyen de 1,5 €/kg. Si le nombre de truies est en baisse quasiment de moitié dans le pays, ce sont essentiellement les petits élevages qui sont décimés par le virus de la peste africaine. « C’est une grande purge. Chère biosécurité Des élevages se vident car ils sont contaminés ou parce que les propriétaires ont peur. Ils préfèrent vendre avant de subir la maladie. Mais ces élevages sont visités et souvent rachetés par des grands groupes de production. Ceux-ci investissent pour construire des élevages de quelques milliers de truies. Un atelier de 13 000 truies, construit sur un bateau, commence à produire, par exemple. Jusqu’à 24 000 truies ailleurs… Les règles de biosécurité y sont draconiennes ». Pour le consultant, la transition débouchera sur une filière sophistiquée, avec reconnaissance faciale des intervenants dans l’élevage, robotisation accrue de certaines tâches comme le déplacement des porcelets d’un bâtiment (ou d’un étage) à l’autre, périodes de quarantaine au retour de vacances des salariés… « Toutes ces mesures contre le virus de la fièvre porcine africaine serviront à contrer les autres maladies présentes dans le pays (Aujesky, peste classique, fièvre aphteuse). Non seulement, les sites de production vont s’agrandir mais ils seront beaucoup plus productifs ». Les surcoûts liés à la biosécurité de ces nouveaux élevages atteignent jusqu’à 40 %, selon le consultant, « mais avec un tel prix de vente, ils sont vite amortis. Et, en Chine, il y a de l’argent, contrairement aux…

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