En 2018, 45 % du poulet consommé en France était importé, ce chiffre pourrait frôler les 50 % d’ici la fin de l’année. La volaille est récemment devenue la viande la plus produite dans le monde juste devant le porc avec 120 millions de tonnes par an. Elle enregistre la plus forte progression de production de toutes les viandes avec une moyenne de + 3,4 % de croissance annuelle depuis les années 2000. La filière volailles est la 2e filière viande en France. « On dénombre 120 entreprises d’accouvage, 340 ateliers de fabrication d’aliments, 14 000 élevages, 700 abattoirs et 400 entreprises de transformation. La filière volailles représente 100 000 emplois directs dont 34 000 dans les élevages », rappelle Jean-Yves Mesnard, président du comité interprofessionnel du poulet de chair (CIPC), lors de la conférence de presse de l’interprofession volaille de chair (Anvol) au Space à Rennes. 50 % d’importation d’ici la fin de l’année Alors qu’en 2000, les importations représentaient 25 % des poulets consommés en France, ce taux s’élève à près de 45 % sur 2018 et le phénomène continue de prendre de l’ampleur. « Sur le premier semestre 2019, on enregistre une hausse des importations de 5 %. Je redoute que d’ici la fin de l’année nous atteignions le taux de 48 voire 50 % d’importation », déplore Jean-Yves Ménard. Parallèlement, sur le premier semestre 2019 la consommation de poulet en France a enregistré une augmentation de 2,4 % par rapport au premier semestre 2018. Dans le même temps, la production française a diminué de 3,6 %. « La diminution du volume des promotions suite à la loi Égalim a favorisé l’importation et a eu un effet défavorable sur les labels initialement vendus pour 45 % des volumes en promotion. L’effet s’est directement fait ressentir avec une baisse de 5…
Toujours plus de poulet importé