À Lalleu, au sud de l’Ille-et-Vilaine, Christophe Gendron a mis en place un système qu’il veut simple. Après l’été sec, il compte sur les prochaines repousses pour moins puiser dans les stocks. « Tout le monde est dehors », commence l’éleveur. Avec la sècheresse, l’herbe sur pied a durci et les vaches boudent le pâturage dans certaines parcelles. « Je trais 26 vaches en ce moment. Je leur distribue une botte d’enrubannage chaque jour à l’auge et 1,5 kg de mélange céréalier épeautre et féverole. Ça me permet de limiter la baisse de lait et, surtout, de ne pas faire de surpâturage. Mes autres paddocks sont en train de repousser et seront prêts dans quelques semaines. » Les génisses et les taries pâturent sur des parcelles plus au loin. Côté stocks, Christophe Gendron a fait le point : « J’ai 270 bottes d’enrubannage de 250 kg, 19 t de foin, 3 ha de maïs et ma paille (2,5 ha de mélange céréalier). Je ne regrette pas d’avoir fait uniquement de l’enrubannage. L’année dernière mon silo sandwich (ensilage d’herbe et maïs) a chauffé car je n’avançais pas assez vite à certaines périodes. Je ne veux pas que mes stocks guident ma conduite de pâturage. » Dans la même optique, l’éleveur va peut-être faire déshydrater son maïs plante entière en bouchons. Les vaches nourrices au travail Depuis presque 3 ans, les génisses de renouvellement sont élevées par des vaches nourrices. « Chaque année, je sélectionne 3 vaches qui deviennent nourrice. Je garde 8 génisses de renouvellement et 2 mâles pour faire des bœufs. Elles ont alors 3 veaux chacune, dont 2 adoptés à l’âge d’une semaine. » Pour faciliter l’adoption, Christophe Gendron bloque la vache ponctuellement au cornadis et lui laisse son propre veau. « Les animaux en cours d’adoption tètent en…
Trouver le bon équilibre entre stocks et pâturage