Depuis 2015, Jean-Yves Diridollou passe son exploitation en production de viande bovine. Il a pu réaliser cette conversion grâce à un niveau d’annuités devenu bas à ce stade de sa carrière. « La traite devenait pénible. Mes bâtiments étaient amortis et je souhaitais avoir un peu plus de liberté », explique Jean-Yves Diridollou, éleveur de 51 ans installé à Plésidy (22). Il a commencé à remplacer ses 50 vaches laitières par des femelles allaitantes fin 2015. Dès 2014, l’éleveur avait réalisé des inséminations en races à viande sur ses Montbéliardes. Les mâles ont été gardés pour produire des jeunes bovins (JB) et avoir de la trésorerie en 18-20 mois. Mais c’est vers un troupeau en race pure qu’il a souhaité s’orienter. « Le croisement d’absorption peut générer des difficultés de valorisation pendant des années. En race pure, les GMQ, les indices de consommation et les prix sont supérieurs », a souligné Thierry Offredo, conseiller Chambre d’agriculture, lors de la porte ouverte Innov’Action sur l’exploitation en juin dernier. [caption id= »attachment_42329″ align= »aligncenter » width= »720″] Jean-Yves Diridollou[/caption] 34 génisses d’une même ferme « En novembre 2015, j’ai saisi l’opportunité d’acheter 34 génisses limousines pleines dans une ferme du Finistère, très herbagère comme c’est le cas chez moi. Avoir des animaux tous issus du même élevage, c’est rassurant sur le plan sanitaire », précise Jean-Yves Diridollou. En 2015, 24 génisses laitières amouillantes et 6 VL ont été vendues. Le reste du troupeau laitier (VL, génisses, bœufs) a été vendu sur 2016 et 2017, puis les trois dernières génisses sur 2018. 5 autres génisses limousines pleines ont été achetées en 2017. Le lait a été stoppé en octobre 2016. Les ventes issues du troupeau allaitant ont débuté avec une génisse en 2016, puis 29 JB, 4 génisses et 4 VA en 2018 et 10 broutardes cette…
Un passage progressif du lait à la viande