La conduite des béliers au cours des semaines qui suivent leur arrivée sur l’exploitation conditionne leur future carrière. « Il est indispensable de les laisser à part pendant plusieurs mois (ce qui nécessite d’en acheter au moins deux…). D’une part pour le respect d’une quarantaine ; d’autre part, parce qu’une transition alimentaire est obligatoire », rappelle Laurence Sagot, de l’Institut de l’élevage. S’ils sont issus de stations de contrôle individuel ou de centres d’élevage, il est recommandé de maintenir un niveau d’alimentation de l’ordre d’1 kg d’aliment par jour pendant un mois, qu’ils soient à l’herbe ou en bergerie. L’apport de concentré peut ensuite passer à 700 g/jour jusqu’à l’âge d’un an. Les béliers seront ensuite mélangés au lot de béliers ou mis en lutte avec des béliers adultes mais sur un cycle seulement (17 à 20 jours).
Sinon, il est indispensable de demander comment les béliers étaient alimentés sur leur lieu de provenance et de maintenir le même niveau d’aliment concentré pendant un mois. Il est ensuite possible de diminuer le niveau de complémentation jusqu’à l’âge d’un an tout en maintenant un apport de concentré, sauf contre-indication du vendeur. « D’une façon générale, plus les modalités d’alimentation du vendeur sont proches de celles de l’acheteur, meilleure sera l’adaptation du bélier. »