Cette saison, nous signons deux records mondiaux en blé, celui de la plus grosse production et des plus gros stocks de report. Il faut se rendre à l’évidence, depuis quelques années, la consommation mondiale de blé ne tire pas assez pour absorber la hausse de production. Dit autrement, les producteurs mettent la charrue avant les bœufs. Depuis la campagne 2013/2014, le rythme de progression moyen annuel des récoltes est de 1,9 % contre 1,4 % pour celui de la consommation. Le ratio stocks/consommation 2019/2020 s’établit à 36 % contre 27 % en 2013/2014. Le prix moyen 2019/2020 à Chicago pour le SRW (blé fourrager) est de 186 $/t contre 237 $/t, 7 ans plus tôt… On pourrait donc croire que la messe est dite, et que le prix du blé cette saison restera au plancher. Mais c’est aller un peu vite en besogne. Les six facteurs à analyser Premièrement, tous les stocks ne se valent pas. Ainsi, ceux qui ne sont pas situés chez les pays exportateurs pèsent moins sur le prix mondial. Or, hors Chine et Inde, les stocks mondiaux ont plutôt tendance à régresser depuis deux ans et le ratio stocks/consommation aussi, revenant au niveau de 2013/ 2014. Le deuxième point important est de savoir où la production progresse. La récolte mondiale 2019/2020 est supérieure d’environ 50 Mt à celle de 2013/ 2014, mais les 2/3 de la hausse se situent chez les exportateurs. En zoomant un peu plus sur ces derniers, on observe que les écarts les plus importants se situent en Russie (+22 Mt), en Argentine (+11 Mt) et dans l’UE (+9 Mt). L’Australie, les USA et le Canada sont plutôt en recul par rapport à la situation d’il y a 7 ans. Le troisième point est de comprendre où la consommation augmente. Hors Chine et…
Marchés internationaux : À quoi tient le prix du blé ?