Focus sur l’EBE ou exédent brut d’exploitation, un incontournable de la gestion de votre entreprise. L’EBE est ce qu’il reste de la production une fois payée les consommations de matières premières, d’approvisionnements, les charges “externes” (loyers, assurances, entretien, honoraires, télécommunications, déplacements…), les impôts, taxes et charges de personnel, y compris les cotisations sociales du chef d’entreprise. Il s’agit donc d’un premier niveau de résultat, d’un indicateur de rentabilité qui mesure l’efficacité économique de l’entreprise et sa capacité à gagner de l’argent en faisant son métier de base. Mais nous n’en sommes pas encore au bénéfice… Reste à prendre en compte d’autres postes comme les amortissements de l’infrastructure, les intérêts d’emprunts ou encore les éléments exceptionnels (plus-values, pertes sur créances …). Quelle est sa vocation ? Cet indicateur est central dans la gestion de l’entreprise. C’est l’EBE qui permet de couvrir : • L’autofinancement des investissements, • Les annuités d’emprunts, • les autres charges inévitables (IS …), • Les revenus du chef d’entreprise (outre la rémunération de gérance en société, déjà déduite de l’EBE). Une fois ces besoins satisfaits, le reliquat d’EBE permet d’envisager l’avenir et de nouveaux projets : renforcer la trésorerie, se développer, conforter sa protection sociale, etc. Tout tourne donc autour de l’EBE : la gestion de l’entreprise telle qu’elle existe, mais aussi telle que l’exploitation voudrait qu’elle soit. Mais passons à la pratique… Décortiquer l’EBE renvoie à de nombreux sujets à travailler : • Vérifier l’adéquation de la main-d’œuvre par rapport au volume d’activité, • Traiter les crédits baux (déduits de l’EBE) comme un endettement (dont les annuités ne sont pas déduites de l’EBE), • S’interroger sur un loyer versé à soi-même ou à sa SCI : couvre-t-il un emprunt non visible dans les comptes de l’entreprise ? • Estimer la capacité à rémunérer le travail du chef…
Comprendre votre EBE