L’agriculture biologique est toujours en pleine progression mais le contexte d’évolution réglementaire complexifie parfois les projets des exploitations biologiques. Le marché de la bio en France reste sur la dynamique de croissance à 2 chiffres qu’elle connaît depuis 5 ans. La consommation continue de croître, par une politique d’expansion de l’offre largement menée par la grande distribution, et par l’ouverture quotidienne de nouveaux points de vente dédiés aux produits bio partout sur le territoire français. Selon l’enquête menée par l’Agence bio et AND-International, les ventes ont progressé en 2018 de +13,2 % en fruits et légumes, +19,6 % au rayon crémerie et +20,6 % pour les viandes bio. Du côté de la production, les conversions restent nombreuses, comme en témoignent les 234 nouvelles fermes bio qui ont vu le jour au premier semestre 2019 en région Bretagne, portant à plus de 3 350 le nombre total d’exploitations bio sur ses 4 départements. Une installation aidée sur trois se fait en Bio en Bretagne, et près d’une sur deux dans le Morbihan. Vers le nouveau règlement de 2021 Forte de son modèle en polyculture-élevage, la Bretagne contribue fortement à la part des productions biologiques produites sur le territoire national, principalement en légumes et en lait. Pourtant, le contexte d’évolution réglementaire que nous connaissons actuellement, et qui mènera au nouveau règlement bio européen du 1er janvier 2021, pourrait bien influencer son développement futur. Le règlement (UE) 2018/848, relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits bio, qui abrogera le règlement (CE) n° 834/2007 au 31 décembre 2020 a été publié au Journal officiel de l’Union européenne le 14 juin 2018, après un chantier de plus de 4 ans de négociations au niveau européen. Cette première étape ouvre la voie à un second chantier, celui de la négociation des actes d’application,…
Des évolutions réglementaires pour la Bio