L’augmentation du prix du lait est partiellement absorbée par la hausse du coût alimentaire et des charges de structure. Dans les clôtures comptables du 1er semestre 2019, le prix du lait payé producteur remonte progressivement (+0,7 € au 1er trimestre et + 5,4 € au 2e trimestre) jusqu’à un palier de 347 € dans les clôtures de juin. Malgré l’amélioration du prix payé, les producteurs de lait affichent des revenus inférieurs de 4 700 €/UTH exploitant aux revenus du 1er semestre 2018 (la baisse est plus forte au 1er trimestre). Concentrés en hausse Le coût alimentaire remonte et atteint un pic vers 93 €/1 000 L (+ 6,6 €/1 000 L). Cette dégradation s’explique par la remontée du coût de concentrés liée à l’augmentation des quantités distribuées et à la hausse des prix de l’aliment. Les prix des réformes et des veaux reculent aussi sur la période (sécheresse et baisse de la consommation de viande). Au final la marge brute se replie de 10 €/ 1 000 L au 1er trimestre et de 3 €/1 000 L au 2e trimestre. Les charges de structure remontent aussi, tout particulièrement les postes charges sociales, carburants et entretien. Les aides Pac (DPB+MAE) continuent à baisser (-40 €/ha SAU entre 2017 et 2019). Malgré la baisse des revenus, les investissements repartent à la hausse (impact reprise du prix du lait, poursuite des restructurations). Le lait B en dessous de 300 € Au niveau de la conjoncture, la tendance reste bien orientée : la collecte mondiale est stable et les marchés laitiers se maintiennent exception faite du lactosérum impacté par la fièvre porcine africaine. Les exportations européennes sont boostées par la guerre commerciale entre la Chine et les USA. Le cours de la poudre maigre se redresse (+35 à 40 % sur un an). À…
Lait : La hausse des coûts pèse sur les revenus