Chaque année fourragère apporte son lot de particularités et l’année 2019 n’y déroge pas. La Bretagne semble se diviser en deux zones géographiques, selon une diagonale Saint-Malo / Lorient. Au Nord, les rendements seront bons, voire excellents, avec des ensilages de très bonne qualité nutritionnelle. A contrario, au Sud, les profils de maïs seront plus hétérogènes. L’analyse du fourrage, à l’échelle de l’exploitation, demeure le meilleur réflexe de l’éleveur averti. Pourquoi analyser son fourrage ? Le maïs ensilage représente souvent de 30 à 70 % de la ration annuelle des animaux, le complément étant essentiellement apporté par le pâturage et les récoltes d’herbe. La qualité sera déterminante sur les choix de complémentation dans l’élevage. Le laboratoire Capinov, filiale de Triskalia, réalise des analyses afin de connaître la valeur alimentaire et le profil énergétique du maïs. Que regarder et comment interpréter ? La valorisation du maïs plante entière par les ruminants, permet de disposer à la fois de glucides lents (tiges et feuilles = cellulose) et de glucides rapides (grain = amidon). Encore faut-il que ces nutriments soient valorisés dans l’appareil digestif des animaux, en particulier dans le rumen. Le premier critère pour qualifier le fourrage est la matière sèche. C’est un excellent indicateur du niveau de maturité de la plante et par conséquent du niveau de digestibilité des nutriments. Les critères dMO (Digestibilité de la Matière Organique), dNDF (Digestibilité du NDF) et fractions de l’amidon seront généralement corrélés. Le second critère est le rapport entre le grain et la tige. Il détermine la concentration énergétique du fourrage issue du rapport glucides rapidement ou lentement fermentescibles pour l’ingestion du fourrage. La combinaison de ces critères permet de déterminer la valeur énergétique du fourrage suivant deux axes : digestibilité de la fibre et pourcentage d’amidon. Ainsi, on peut distinguer quatre grands profils…
La saison des ensilages bat son plein