Au Gaec de Mille Fleurs, à Montours (35), on s’apprête à ensiler le maïs. Du haut de ses 3 mètres, la variété Lavergne, implantée au 14 mai, n’a rien à envier aux variétés hybrides adjacentes présentes dans la plate-forme d’essais variétaux de l’exploitation. Du moins, au niveau du gabarit. Car dans les rangs, les épis sont plus clairsemés et moins homogènes. Et pour cause, depuis 10 ans, les associés sélectionnent leur propre variété de maïs population, en quête d’autonomie. Pas d’achat de concentrés Cultivé sur 5 ha, le maïs a encore toute sa place dans le système et dans la rotation. « La production est rentable : entre 13 et 16 t MS/ha contre 7 t/ha pour l’herbe et des rendements en ray-grass anglais qui s’estompent vite dans le temps… », selon Marcel Tuaux. Si la région du Coglès est reconnue pour sa production fourragère, « nous avons été pénalisés cette année sur la pousse de l’herbe : près de 20 % de rendement en moins… », déplore l’éleveur. Le troupeau qui a quasiment doublé en deux ans avec la même surface accessible reçoit donc déjà sa ration hivernale, avec 25 % d’ensilage de maïs et de l’enrubannage. « Nous avions constitué du stock depuis deux ans, nous sommes heureux de le trouver cette année… » Le maïs, bien qu’avec des valeurs inférieures en énergie que des maïs hybrides mais avec une teneur en MAT bien supérieure, convient bien pour équilibrer la ration au pâturage, au printemps et à l’automne. Et permet ainsi à l’exploitation de se passer d’achat de concentré. 10 ares pour sélectionner les grains Il y a dix ans, ils ont commencé à auto-sélectionner une variété ancienne sur la précocité, le rendement tout en cherchant un épi positionné pas trop haut sur la tige pour éviter la verse. « Une…
Le maïs équilibre la ration d’herbe