Rassemblé autour du préfet, le monde agricole a pu aborder avec les députés et les sénateurs un problème nouveau qui mine les campagnes.
« Depuis peu, les Côtes d’Armor sont confrontées, comme de nombreux autres départements, au développement d’infractions ciblant les agriculteurs et chasseurs : intrusions, vols de matériel, dégradations, incendies volontaires… », reconnaît-on du côté de la préfecture de Saint-Brieuc. Des problèmes régulièrement remontés par les syndicats, notamment le réseau FDSEA – JA 22 lors d’une action de communication suivie d’une rencontre avec l’Administration ou lors des mobilisations de ce mardi 8 octobre en une dizaine d’opérations (réunions en préfectures, barrages filtrants…) à travers le Bretagne.
Un phénomène sous surveillance
Dans ce contexte, le préfet, en lien avec les procureurs de Saint-Brieuc et Saint-Malo, a tenu la première réunion du Comité de prévention des actes de malveillance contre le monde agricole, en présence des députés et sénateurs du département, de la Chambre d’agriculture, de la fédération départementale des chasseurs, des forces de sécurité et des services de l’État.
Nouveau rendez-vous en fin d’année
« S’inscrivant dans la démarche lancée en avril dernier par Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, dans le département de la Drôme, cet observatoire doit permettre de mieux connaître le phénomène et protéger les exploitants contre les actes malveillants dont ils font l’objet. »
La première rencontre, qui s’est tenue lundi 30 septembre 2019, a permis de dresser un état des lieux des infractions commises dans le département, les réponses judiciaires possibles, et les actions déjà mises en place par la Gendarmerie des Côtes d’Armor afin de sensibiliser les exploitants agricoles à la sécurisation de leurs exploitations et au dépôt de plainte. Une nouvelle réunion du comité se tiendra d’ici la fin de l’année pour poursuivre ce travail de recensement d’infractions et d’information sur le cadre légal existant et les bonnes pratiques à mettre œuvre.