Afin d’améliorer la traçabilité sanitaire des animaux dans l’UE, la Commission européenne veut, entre autres, modifier les règles d’identification électronique des ovins et caprins.
Les eurodéputés de la commission de l’Agriculture menacent de rejeter l’intégralité d’un vaste projet d’acte délégué de la Commission européenne sur la traçabilité des animaux en raison d’une disposition imposant l’utilisation de boucles d’identification électronique pour les ovins et caprins de moins de douze mois destinés à l’engraissement ou l’abattage. Le texte – « concernant les règles relatives aux établissements détenant des animaux terrestres et aux couvoirs ainsi qu’à la traçabilité de certains animaux terrestres détenus et des œufs à couver », selon son intitulé exact – s’inscrit dans le cadre de la nouvelle réglementation européenne sur la santé animale adoptée en 2016 et qui entrera pleinement en application en 2021.
Il porte sur la traçabilité et l’autorisation des établissements et transporteurs d’animaux en vue de renforcer et d’élargir (aux volailles notamment) le dispositif européen d’enregistrement des animaux afin d’améliorer leur suivi par les services vétérinaires. Un objectif globalement soutenu par les eurodéputés à une exception près : l’obligation d’identification électronique de tous les ovins et caprins. « Il est inadmissible de nous obliger à apposer une boucle électronique à 0,90 € sur un chevreau qui sort de l’élevage entre 2,50 et 4 €, ce qui représentera une charge non répercutable à l’aval et, qui plus est, n’aura aucune valorisation pour la traçabilité en lot », déplore Frédéric Pettier, vice-président du GIO, Groupement inter-espèce ovin et caprin d’Ille-et-Vilaine, dans un courrier adressé à la préfète de Région, le 2 septembre.