Rester en veille face à l’IBR

Suite à la détection, fin 2018, de cinq nouveaux cheptels présentant des animaux positifs à la maladie, GDS Bretagne insiste sur les bonnes pratiques de prophylaxie et de biosécurité.

La campagne de prophylaxie contre l’IBR vient de débuter le 1er octobre. D’ici le 30 avril, tous les cheptels bretons « sous cartes vertes » doivent être contrôlés pour cette maladie réglementée. « Pour les ateliers laitiers, les tests sont réalisés automatiquement entre mi-octobre et mi-novembre sur le lait de chaque tank par les laboratoires. Les producteurs n’ont aucune démarche à entreprendre », rappelle Marie Conradt, référente régionale IBR chez GDS Bretagne.

L’IBR testée pour les concours

Concernant les élevages allaitants, la veille sanitaire des cheptels indemnes passe par des analyses de sang sur 20 % des bovins de plus de 24 mois. « Un logiciel détermine les bovins à tester en ciblant en priorité les plus à risque comme les mâles reproducteurs ou les animaux achetés dans l’année. » Un mois avant sa « date anniversaire de prophylaxie », chaque éleveur reçoit la liste des bêtes à prélever. Cependant, la spécialiste encourage ceux qui le souhaitent à avancer leurs dates de contrôle durant l’hiver « pour mieux agir en cas de suspicion avant la mise à l’herbe ».

Si le taux d’élevages bretons qualifiés indemnes d’IBR est de 98 % en 2019 (12 élevages avec des bovins positifs recensés) contre 89 % pour la France, GDS Bretagne appelle à la vigilance suite aux détections de la dernière campagne. « Après plusieurs années sans alerte, fin 2018, 5 nouveaux cas d’IBR ont été détectés… » Déclenchant une vaste enquête épidémiologique avec contrôle des laits de tank du voisinage, analyses complémentaires des bovins allaitants de la zone… « Il fallait savoir s’il y avait une circulation virale massive avec recrudescence de la maladie ou si c’était des cas isolés. » Les analyses IBR ont été également remises en place dans le règlement sanitaire de comices et de la Foire de Rennes.

Alors qu’une « éradication nette » de l’IBR reste l’objectif, Marie Conradt invite à une vigilance accrue lors des transactions : « L’achat demeure le principal risque d’introduction. Vérifier que la mention « cheptel qualifié indemne d’IBR » est présente sur la carte verte de l’animal. »

Attention aux animaux sous « carte jaune »

Ensuite, attention sur les élevages possédant des « animaux à cartes jaunes » (veaux de boucherie ou taurillons). « Ceux-ci sont potentiellement à risque puisque issus d’élevages aux statuts sanitaires différents. Autour du bâtiment dérogataire où ils sont conduits, des règles strictes de biosécurité doivent être respectées pour éviter toute contamination de son cheptel reproducteur : changement de bottes, maîtrise de la circulation des effluents, désinfection du tracteur et du matériel, distance minimum de 25 m entre une prairie et un bâtiment dérogataire… »


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