Les facteurs de risque d’attaque de piétin verse et de piétin échaudage sont bien identifiés. Les choix variétaux, les rotations et la mesure du pHeau sont des leviers efficaces. La tolérance variétale est le 1er facteur de risque d’attaque de piétin verse. Il est donc important de choisir une variété peu ou pas sensible lorsque des dégâts ont été observés dans la parcelle. Les variétés tolérantes notées 5 à 8 par le Gévès (Advisor, LG Absalon, Fluor,…), présentent une tolérance au piétin verse qui limite sensiblement le risque et permet d’éviter un traitement spécifique. Les limons battants (limons pauvres en matière organique) sont plus sensibles. C’est pourquoi cette maladie est assez fréquente en Bretagne dans les sols battants du nord et est de la Bretagne. À l’inverse, elle est rarissime dans les sols sur granite, riches en matière organique. Les hivers doux et humides, fréquents en Bretagne, favorisent le développement précoce de la maladie, tout comme une date de semis précoce qui permet à la maladie de s’installer rapidement sur la culture. Les parcelles où du piétin verse a déjà été observé engendrent une situation de risque. En effet, le piétin verse se conserve sur les résidus de culture et il peut ainsi constituer un inoculum susceptible d’attaquer les plantules des cultures de blé qui suivront. Piétin échaudage et chaulage Le piétin échaudage contamine les racines des graminées et les détruit. En fin de cycle, il conduit à un échaudage des plantes atteintes. Il est indispensable d’utiliser tous les leviers agronomiques disponibles afin de limiter son extension sur les cultures, en ne laissant pas s’installer la maladie : une culture non-hôte (colza, pom- me de terre, pois) limite la pression sur les céréales qui suivent. L’absence de plantes hôtes pendant 3 ans (céréales à paille, prairies à base de graminées…)…
Semis de céréales : Lutter en amont contre les maladies du pied