Tout agriculteur, comme n’importe quelle entreprise, peut demander une consultation sûreté gratuite. « Appelez votre brigade locale et le correspondant sûreté interviendra chez vous, sur rendez-vous, en tenant compte de vos contraintes horaires professionnelles », explique l’adjudante Christelle Hejna de la cellule prévention technique de la malveillance à Saint-Brieuc. Elle est l’une des trois gendarmes référents sûreté (également deux policiers formés) dans les Côtes d’Armor. Ces spécialistes, présents dans tous les départements, sont en charge des « diagnostics de sûreté », plus poussés, nécessaires dans certaines situations.
« Dans la pratique, nous cheminons sur l’exploitation en prenant le temps de décortiquer chaque espace : la périphérie au niveau des abords de l’emprise foncière, la périmétrie qui se situe entre la clôture par exemple et les murs des enceintes, et enfin les bâtiments. » La prestation se fait donc « au cas par cas ». Ensuite, l’auditeur explique à l’agriculteur « ce qui ne va pas, ce qui peut constituer des failles, et bien sûr ce qu’il est possible de faire ou de mettre en place » pour améliorer la sûreté des lieux. Les gendarmes, conseillers neutres, connaissent ainsi parfaitement les différents dispositifs et services proposés sur le marché, ainsi que leurs coûts. « Le risque zéro n’existe pas. Mais de bonnes mesures organisationnelles, techniques et humaines réduisent fortement la menace. »