C’est un des résultats issus du sondage réalisé par l’Ifop pour Ouest-France, en septembre dernier, sur 418 exploitations représentatives.
Des différences ressortent selon l’âge, les « moins de 50 ans » étant plus optimistes (55 %) que les plus âgés. « Le changement climatique est l’élément perçu comme le plus inquiétant par les agriculteurs, suivi de la baisse et la volatilité des cours et les critiques répétées contre leur activité », précise Jérôme Fourquet, de l’Ifop.
Ils se sentent attendus sur les phytosanitaires
Des différences existent aussi selon les filières : les producteurs de porc, volaille, en arboriculture, maraîchage sont beaucoup plus nombreux à penser que les Français ont une bonne image d’eux (63 – 62 %) par rapport aux bovins lait (47 %) et surtout aux grandes cultures (31 %). Selon les enquêtés, les attentes les plus fortes concernant leur profession sont la réduction de l’usage des pesticides. L’amélioration des relations entre le monde paysan et les consommateurs passera par davantage de proximité (circuits courts, portes ouvertes…) pour 47 % des sondés, de la transparence et de la pédagogie pour 38 %, et un changement de modèle vers l’agroécologie ou le bio pour 15 %.
« Et preuve que nous changeons d’époque, les solutions les plus citées pour l’avenir de l’agriculture ne sont plus l’augmentation de la taille des exploitations, la conquête de nouveaux marchés dans le monde ou le recours aux technologies de pointe et aux biotechnologies. Les agriculteurs pensent qu’il faut un rapport de force plus équilibré avec la grande distribution et les industriels. Ils pensent aussi que les circuits de consommation de proximité doivent être développés et que l’accent doit être mis sur la qualité et la sécurité des produits. »