En investissant 1€/m2/lot dans un autovaccin pour lutter contre l’ORT articulaire en dinde, l’éleveur diminue l’usage des antibiotiques, baisse le taux de saisie et ainsi augmente sa marge PA. La ténosynovite à Ornithobacterium rhinotracheale (ORT) de la dinde est un syndrome dont le germe responsable est une bactérie. L’ORT touche surtout la dinde mais elle est isolée aussi en poulet, pintade, canard, faisan, perdrix… Il existe différentes souches ayant des conséquences respiratoires et/ou articulaires. « Les premiers symptômes respiratoires vont apparaître à 10 jours mais peuvent survenir jusqu’à l’âge d’abattage des animaux. L’infection respiratoire se caractérise par de la toux qui peut se transformer en pneumonie. À partir de 8 semaines d’âge et jusqu’à l’abattage, si la souche est articulaire, les animaux vont tousser très légèrement puis la bactérie diffuse jusqu’aux articulations entraînant de la ténosynovite », explique Anouk Dronneau, vétérinaire du groupe Chêne vert conseil. Il faut être particulièrement vigilant à l’approche du départ des femelles, lorsque la densité est plus importante, car il est alors difficile de repérer les boiteux. De lourdes conséquences économiques Les conséquences économiques sont lourdes lorsqu’un lot développe de l’ORT articulaire. Il faut réaliser un traitement antibiotique, cela engendre malgré tout de la mortalité et du tri. Les lésions articulaires entraînent des saisies à l’abattoir et des produits non conformes aux attentes des clients. « Attention, il ne faut pas confondre l’ORT articulaire avec un œdème péritendineux qui est un phénomène mécanique, avec une arthrite liée à Escherichia coli ou Staphylococcus aureus ou avec du mycoplasme. L’ORT se diagnostique en réalisant une bactériologie et une analyse du matériel génétique (PCR) », précise Anouk Dronneau. Pour lutter contre l’ORT, la biosécurité est indispensable mais n’est pas suffisante, tout comme la rotation des espèces. Le seul moyen pour lutter efficacement contre l’ORT est l’autovaccin. Une injection à…
Volaille : Un autovaccin contre la ténosynovite