Gaec Cadiou – Quéguiner, à Plougonven (29) / À la longue, l’entretien manuel quotidien des 210 logettes était presque une “punition”. L’arrivée d’une balayeuse-pailleuse automotrice a tellement simplifié la tâche que les éleveurs ont même plaisir à le réaliser.
En 2016, le troupeau du Gaec Cadiou – Quéguiner, à Plougonven (29), a presque doublé. La stabulation a été agrandie pour abriter non plus 120 mais 210 places de couchage et 4 robots de traite au total. L’entretien des logettes est alors devenu compliqué. « Il fallait compter 35 à 40 minutes de travail quotidien pour le faire correctement. C’était peut-être la tâche la plus ingrate de la journée », raconte Joël Quéguiner qui était préposé à cette activité. « Parfois, le salarié venait m’aider pour me soulager. Mais tout le monde y allait à reculons. » Tout se faisait à l’huile de coude : évacuation des bouses et nettoyage au balai, transport de la farine de paille… Pour gérer l’étable dans sa dimension actuelle, il fallait déplacer 12 seaux de produit au total. « Ces allers-retours étaient longs. C’était pénible physiquement et laborieux, alors que nous avions de moins en moins de temps disponible suite au développement de l’activité laitière. »
Physiquement soulagés
Depuis trois mois, le tableau a bien changé. Grâce à l’achat d’une balayeuse-pailleuse de logettes, il ne faut plus que 15 à 20 minutes pour réaliser l’opération le matin après la distribution de la ration. « L’arrivée de cette machine a permis de gagner du temps et de limiter la pénibilité. L’entretien des logettes est même désormais devenue une tâche simple, facile et agréable à réaliser. En fait, aujourd’hui, c’est une balade… » Il faut dire que le petit automoteur essence est très facile à prendre en main. « Compact et hyper-maniable, l’engin offre beaucoup de visibilité. En une journée, on le maîtrise. Cela permet de déléguer sans problème en cas d’absence », confie Joël Quéguiner.
Les vaches, elles, ont eu besoin de 15 jours d’adaptation : « Au début, certaines restaient couchées, avaient peur. Il fallait en pousser pour sortir de la logette. Aujourd’hui, il n’y a plus qu’un ou deux arrêts par jour à effectuer. »
Un bras articulé polyvalent
Après avoir testé deux machines mises à disposition par des distributeurs, les associés ont opté pour le modèle Mini Net+ d’ECS SARL (la marque propose aussi désormais le Speed.e Net+, tout électrique, qui vient d’obtenir un Innov’Space en septembre à Rennes). « Nous avons trouvé la brosse de ce modèle plus adaptée. Grâce à son bras articulé, il est possible de la déplacer latéralement, d’aller nettoyer plus loin à l’intérieur de la logette si une bouse s’y trouve. Et comme la brosse peut tourner dans les deux sens, cela permet d’évacuer vers le couloir une bouse qui se trouve en début de rangée, proche d’un mur, sans l’étaler sur le couchage. Ces aspects pratiques nous ont beaucoup séduits. »
La cuve de la machine suffit à accueillir les 60 kg de farine de paille nécessaire pour entretenir les 210 places chaque jour (soit environ 285 g / jour / animal). « Une fois le débit réglé, on constate que la farine est bien répartie sur l’ensemble de la logette. »