Avec le prélèvement à la source, l’opportunité de réaliser des travaux sur un immeuble loué en revenus fonciers dépend de la nature des travaux et de leur année de réalisation. La déduction fiscale des travaux réalisés sur un immeuble loué en nu est différente pour 2018, 2019 et 2020. En conséquence, pour limiter vos prélèvements fiscaux, mieux vaut choisir la bonne période. 2018 : une année particulière 2018 était l’année de transition vers le prélèvement à la source (PAS). En raison de la mise en place du Crédit d’impôt modernisation du recouvrement (CIMR), les loyers perçus au cours de l’année 2018 ne seront pas imposés et seules le seront les recettes dites “exceptionnelles”, à savoir, les loyers différés, les indemnités de pas-de-porte ou encore les subventions. En l’absence de recette exceptionnelle, les dépenses de travaux étaient entièrement déductibles mais avaient peu d’impact car l’impôt était entièrement neutralisé par le CIMR. Auprès des contribuables, grande fut alors la tentation de reporter la réalisation de travaux en 2019. 2019 : une règle de déduction spécifique Cependant, le législateur a tout prévu pour refréner de tels excès. En effet, une clause anti-abus a été mise en place pour contrer cette stratégie. En 2019, la déduction des travaux est limitée à 50 % des dépenses réalisées en 2018 et 2019. C’est donc la « règle de la moyenne » qui prime. Sont concernés par cette règle les travaux volontaires d’amélioration, d’entretien, de rénovation ou de remise en état. Par exemple, la réfection de la toiture, le ravalement des murs, le remplacement de la plomberie, des fenêtres, ou encore l’installation d’une climatisation peuvent être concernés. Cependant, il convient de mentionner que cette règle ne s’applique pas en cas de réalisation de travaux d’urgence, rendus nécessaires par la force majeure ou bien décidés d’office par le…
Est-il intéressant de réaliser des travaux immobiliers en 2019 ?