De loin le premier poste de dépenses en production de tomates, la main-d’œuvre est au cœur des préoccupations des producteurs. Marie-Laure Jézéquel, experte auprès des maraîchers au pôle PME à Cerfrance Finistère, nous fait part de son expérience dans leur accompagnement. Pour les chefs d’entreprise, qu’est ce qui prime dans la gestion de la main-d’œuvre ? De la présence, de l’écoute, de l’échange, de la considération pour les salariés… Le chef d’entreprise est là pour donner la direction et s’assurer de son application. Et pour un bon fonctionnement, l’attention portée au personnel est primordiale. Un salarié qui se sent considéré accepte plus aisément les directives, s’implique mieux dans son travail. Les échanges au quotidien sont plus faciles, c’est du gagnant-gagnant. Pendant la récolte, par exemple, un salarié sensibilisé à l’observation de la culture pourra alerter en cas de problèmes sanitaires et se sentir ainsi valorisé. Certains chefs d’entreprise estiment qu’ils pourraient réduire leur coût de main-d’œuvre mais considèrent que la qualité du travail ne doit pas pâtir d’une course à la productivité à tout prix. Varier les tâches peut aussi être source de motivation pour le personnel. L’essentiel c’est d’échanger, d’accompagner ses équipes. Quels conseils apportez-vous aux producteurs ? Avec de constantes évolutions réglementaires, réaliser régulièrement un audit social permet de vérifier que les contrats sont toujours adaptés. C’est aussi l’occasion de s’interroger sur un recours ou non à des heures supplémentaires, d’autant qu’elles sont à nouveau exonérées de charges. Pour sécuriser les embauches de permanents, de chefs de cultures en particulier, des conseillers en relations humaines proposent un accompagnement et apportent des pistes pour guider la tenue des entretiens d’embauche. Pour la gestion du quotidien, le coaching professionnel aidera à mieux communiquer avec ses salariés : comment mettre en avant des compétences, recadrer lorsque c’est nécessaire ? L’objectif est…
Gérer la main-d’œuvre pour du gagnant-gagnant