La station expérimentale de Trévarez (29) tire les conclusions d’un essai comparant deux types de maïs. Le bénéfice penche vers le maïs à grain denté farineux.
« Nous avons constaté des écarts d’ingestion, ainsi qu’une augmentation de 6 % de lait produit à l’hectare », note Pascal Le Cœur, responsable de la station expérimentale de Trévarez (29). Sur cette ferme finistérienne, un essai mené en partenariat avec le semencier Pioneer a comparé un maïs ensilage de variété classique à un maïs de la marque m3, dont la caractéristique principale est de produire un grain denté très farineux.
100 jours sur 60 vaches
Devant cet essai de 100 jours mené de janvier à mars 2019, il a été observé des différences de production laitière sur 60 animaux divisés en 2 lots. Deux silos avaient au préalable été confectionnés à l’automne 2018, l’un avec une variété d’indice 260 cornée dentée, l’autre recevant le P8333 de chez Pioneer. À la station expérimentale, les vaches reçoivent du maïs à volonté : « Nous distribuons la quantité de maïs ingéré attendue augmentée de 5 % ». La ration est complétée par 4 kg d’ensilage d’herbe et est corrigé par 300 grammes de tourteau de colza. À l’issue des 100 jours, les comptes penchent en la faveur du maïs m3, tant au niveau production, mais aussi sur « la marge sur coût alimentaire, de 6 % supérieure ». Sur cette période, les vaches ont produit plus de 30 kg de lait/jour.
[caption id= »attachment_43492″ align= »aligncenter » width= »720″] À gauche, un maïs corné denté classique. À droite, les grains dentés farineux du maïs m3.[/caption]
Une conduite identique, mais plus de rendement
Pour ce protocole d’essai, les 2 maïs ont été semés le même jour, en mai 2018, dans une parcelle simplement divisée en 2. « Nous avons suivi le volet végétal, avec une fertilisation identique, une densité de semis similaire de 107 000 pieds/ha. Les dates de floraisons ont été notées ». Après une très bonne levée, le maïs m3 suit un développement végétatif normal, mais déjà légèrement supérieur au témoin. La fécondation précoce pour la zone, observée au 23 juillet, laissait présager une récolte dans les 1ers jours d’octobre. Au 26 septembre, une première simulation de récolte avec pesée au champ pour des plantes à 32 % de matière sèche « laissait observer une petite hiérarchie, avec un écart de 3 % de rendement ». Au 4 octobre, les 35 % de MS sont dépassés, cet écart s’est accentué, avec 7 % de différence. « Sans effet bordure, le maïs m3 aura donné 24 t de MS / ha, pour 22,3 t pour le témoin », chiffre Pascal Le Cœur.