Le maïs ressemble à la belle au bois dormant. Plongé dans une profonde léthargie depuis la saison 2014-2015, rien ni personne ne semble être en mesure de réveiller sa cotation sur le marché à terme de Chicago. Pourtant, à y regarder de plus près, il existe bien des frémissements qui pourraient être les prémices d’un retour à la vie ! Il faut tout d’abord comprendre les raisons de ce sommeil du maïs plus proche d’un coma que d’une sieste salutaire. Alors que les USA, premiers producteurs avaient une position hégémonique sur le marché mondial depuis de nombreuses années, ils se sont vus progressivement grignoter leur part de marché par des outsiders aux dents longues. En 10 ans, leurs ventes sont passées de 63 % à 31 % du marché mondial. La production explose au Brésil et en Ukraine La production a en effet explosé au Brésil (multipliée par 2 en 10 ans) et en Ukraine. Si le premier produit 3 fois moins de maïs que les USA, et la deuxième dix fois moins, ils consacrent tous les deux une partie beaucoup plus importante de leur récolte aux exportations. Ce poste représente entre 32 et 38 % de la production brésilienne et 75 à 85 % de la production ukrainienne, contre environ 15 % aux USA. Ajoutons à cela l’agressivité des Argentins sous le gouvernement Macri, grâce à une détaxation qui a poussé les ventes à représenter entre 52 et 63 % des débouchés lors des dernières saisons. Agressivité sur les marchés Le faible niveau de coût de production de ces outsiders et leur agressivité, ont tiré les prix vers le bas, loin de leur niveau d’équilibre. Aux USA, où les farmers américains disposent d’un système d’aides contracycliques qui leur garantissent un chiffre d’affaires minimum, les signaux du marché n’ont pas été…
Marchés : Quand le maïs se réveillera…