Semis tardifs de céréales

Serge Donval sème à l’aide d’un semoir classique ses céréales. Un passage de cover-crop a été réalisé en amont. - Illustration Semis tardifs de céréales
Serge Donval sème à l’aide d’un semoir classique ses céréales. Un passage de cover-crop a été réalisé en amont.

Les conditions particulièrement pluvieuses observées depuis le début octobre ont fortement perturbé les travaux de récolte de maïs et de semis des céréales (250 à 350 mm depuis le 1er octobre sur l’ensemble des stations météo Bretagne, soit près de 2 fois la normale). De nombreuses parcelles de céréales ne sont donc toujours pas implantées et des maïs ne sont pas récoltés.

La synthèse de 10 essais réalisés dans les secteurs ouest de Bretagne (Bignan (56), Glomel (22) et Rosporden (29)), en collaboration avec les coopératives Cecab et Triskalia, a permis de quantifier les pertes de rendement du blé au cours des 5 campagnes 2010 à 2014 en fonction des dates de semis.

Pour les semis réalisés au-delà du 10 novembre on constate des pertes de rendement modérées et proches de 5 %. En revanche, plus la date de semis est tardive, plus la variabilité des résultats est importante :

  • Pertes de rendement de 0 à 10 % pour les semis de la 2e décade de
  • Pertes de rendement de 0 à 25 % pour les semis de la 3e décade de novembre et décembre. Il est donc conseillé de semer dès que possible lorsque les conditions sont favorables. Cependant, il est préférable de retarder les semis de quelques jours, si les conditions climatiques le permettent, afin d’obtenir des conditions d’implantation favorables plutôt que d’implanter la culture « en force ». L’enracinement sera meilleur et la culture moins sensible au stress hydrique. Les pénalités engendrées par un semis en conditions difficiles (structure détériorée par le chantier de récolte, ressuyage insuffisant) peuvent être beaucoup plus importantes que celles liées à la date tardive.

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