Dans son nouveau bâtiment de 1500 m2, Sylvain Riou, éleveur à Briec (29), peut intervenir seul sur le troupeau de 80 vaches et la suite. De multiples équipements favorisent la sécurité.
Fonctionnel, le bâtiment de 22 m sur 70 m permet à l’éleveur d’améliorer substantiellement ses conditions de travail. Il dispose de 4 zones en aire paillée avec des cases à veaux à l’arrière larges de 5 m, ainsi que d’une 5e zone proche du quai d’embarquement. Une porte dans le fond de chaque case mène au couloir de circulation extérieur, à l’arrière du bâtiment. Le quai de 2 m en béton, derrière les cornadis, a été conçu avec une pente de 2 %. « Il se nettoie seul », a précisé l’éleveur lors d’une porte ouverte Innov’action. Le couloir d’alimentation fait 5 m de largeur. Des râteliers pour le foin sont insérés au niveau de l’auge, entre les cornadis.
De la polyvalence
Le coût total a été de 220 000 €, soit 2 750 € par vache, avec une aide PCAEA de 42 000 €. L’éleveur a réalisé lui-même la maçonnerie et posé les tubulaires. La charpente a représenté un coût de 97 000 €. Très haut, le bâtiment pourrait permettre de stocker des fourrages, du matériel… Pour les plans et démarches administratives, Sylvain Riou a été épaulé par la Chambre d’agriculture.
Lorsqu’il avait repris l’exploitation de ses parents en 2009, il avait fait le choix d’arrêter la production de lait pour se consacrer à l’élevage allaitant sur 30 ha, tout en maintenant son poste de salarié en grande distribution. « Les quotas étaient insuffisants pour réaliser une mise aux normes », relate l’éleveur. « Il y avait déjà quelques Blondes d’Aquitaine sur l’élevage de mes parents. J’ai décidé de conserver cette race en faisant venir des animaux de plusieurs troupeaux, notamment du Lot-et-Garonne et des Pyrénées. » Les effectifs ont surtout évolué entre 2015 et 2019 pour atteindre aujourd’hui 80 mères en système naisseur. Désormais, le parcellaire compte 85 ha sur deux îlots séparés de 2 km.