Le G 110 est d’une puissance suffisante pour une productrice de semence qui ne souhaitait pas investir dans du gros matériel motorisé.
Sofi Vairon ne souhaitait pas, à son installation en mars dernier, investir dans un tracteur ou dans un microtracteur. « Cela aurait engagé trop d’investissements. Avec un motoculteur et ses accessoires, je m’en sors avec un investissement deux fois plus faible ». Cette productrice de fleurs coupées et de semences de légumes en bio de Pont-l’Abbé (29) utilise un petit engin motorisé en l’associant à un gyrobroyeur à marteaux, à un outil à dents, à une herse rotative ou à une charrue rotative.
Changement d’outils facile
Le moteur de cet outil monocylindre de 11 CV diesel « est d’une puissance adaptée à mon système de cultures en planches permanentes. Ces planches mesurent 70 cm de large, soit la même largeur que la plupart des outils combinés au motoculteur. Le sol est ici composé de limon sableux très drainant. Les planches permanentes permettent de garder une structure entre deux cultures ». Ce système de culture en planches permanentes facilite les rotations tout en limitant le travail du sol.
[caption id= »attachment_43290″ align= »aligncenter » width= »720″] La charrue rotative forme les planches permanentes en éjectant la terre sur le côté.[/caption]
Facilement maniable, le modèle G 110 de la société italienne Grillo qui équipe la ferme de Sofi Vairon change facilement d’outil : grâce à un système sans clé, les accessoires viennent se connecter à la prise de force, avec deux cannelures mâles et femelles qui s’enquillent pour les outils animés. Les bras du guidon tournent à 360 °C et permettent de travailler en décalé par rapport à la planche. Le motoculteur est équipé d’un petit plus pour le démarrage, avec une clé de contact. Le G 110 dispose de 3 vitesses avant et 3 vitesses arrière.
Nettoyer les allées et broyer les engrais verts
Après avoir semé un couvert de phacélie et de moutarde, Sofi Vairon utilise le broyeur pour nettoyer l’emplacement de la future planche permanente. « Je passe ensuite le petit cultivateur à 5 dents, puis la herse rotative. Enfin, la charrue rotative crée la planche surélevée en éjectant la terre sur le côté ».
Les bordures de planches sont implantées en trèfle blanc. « Je coupe ce trèfle pour le disposer sur les planches », une façon d’apporter naturellement de l’azote. Mais le rôle de ce trèfle ne se résume pas à la fertilisation : la couverture dense limite la pousse des adventices. En fleur, les trèfles sont « très mellifères et attirent bon nombre d’abeilles ».
Chaque planche permanente en plein champ est découpée en jardins. La productrice s’est, cette année, essayée à la production de semences de fleurs, de poivrons, de haricots et de laitues en extérieur. Dans le tunnel de 6 m x 30 m, des tomates, laitues, poivrons ou des courges ont aussi été cultivés pour leurs graines. « Les planches seront couvertes cet hiver d’une toile tissée pour éviter le salissement et mettre la terre au repos ».
[caption id= »attachment_43289″ align= »aligncenter » width= »720″] La ferme utilise un petit broyeur de 70 cm de large, ainsi qu’un cultivateur à 5 dents.[/caption]
Bien choisir son modèle
« La puissance d’un motoculteur se choisit suivant les outils animés accrochés sur le support », résume Louis Kervennic, commercial pour la société Perramant. « Les modèles à moteur diesel ont plus de couple et plus de cylindrée ».
Cet établissement spécialisé dans la fourniture de machines motorisées propose aussi des porte-outil. « Leur transmission hydrostatique offre beaucoup plus de confort à l’utilisation qu’un motoculteur ». L’investissement est aussi différent entre un porte- outil et un motoculteur, le 1er étant facturé « dans les 7 000 € pour une cellule nue. Le motoculteur sera facturé dans les mêmes ordres de prix, mais comprendra des accessoires ». Ce porte-outil peut recevoir de nombreux accessoires de travail du sol ou de désherbage, mais aussi des balayeuses, des barres de coupe, des semoirs ou encore des enfouisseurs de pierres. Ces portes-outil sont aussi bien utilisables en maraîchage que sous serre, mais intéressent aussi les éleveurs de volailles pour aérer la litière des animaux.