Marine Coatantiec a reçu son premier lot de 27 000 pondeuses le 29 octobre dans son poulailler construit à Ploumagoar (22). Son choix s’est porté sur le système volière après avoir testé les différents modes de production lorsqu’elle était salariée.
Marine Coatantiec s’installe seule à l’âge de 24 ans. La jeune avicultrice a acheté 11 ha de foncier à ses parents installés en production laitière et bovins allaitants pour pouvoir créer le futur parcours des pondeuses. « J’ai toujours été attirée par l’aviculture. À l’âge de 16 ans j’allais déjà travailler chez un éleveur qui avait des pondeuses en cages, plein air et bio. Après mes études, j’ai été salariée dans différents élevages de pondeuses pour acquérir de l’expérience et définir précisément mon projet d’installation. »
Une volière à 2 étages
L’investissement est de 38 € par poule pour construire le poulailler avec l’équipement d’élevage et l’achat du foncier pour la création du parcours. « Après avoir expérimenté tous les modes d’élevage lorsque j’étais salariée, la volière s’est imposée comme une évidence. Je trouve cela plus vivant, les poules ont plus d’espace et c’est plus agréable pour l’éleveur au quotidien. » Mais elle avait son idée bien en tête sur le type de volière, par exemple elle ne voulait pas d’une volière sur 3 étages car il faut grimper et qu’il est compliqué de voir partout. Elle a opté pour le modèle Bolegg Gallery de Vencomatic à 2 étages avec les nids sur le côté pour pouvoir y accéder facilement par l’arrière. « J’ai été voir cette volière chez un éleveur en Espagne, je voulais un système aéré et accessible pour bien voir les animaux. Pour moi c’est important qu’il y ait un accès à l’eau, l’aliment et aux nids à chaque niveau. Je peux monter facilement au 1er étage en bout de volière pour évoluer dans le système et passer faire le tour chaque jour. »
15 jours de gagnés au vide sanitaire
Comparée à un système caillebotis, la volière tire aussi son épingle du jeu au moment du vide sanitaire, c’est plus facile et il n’y a rien à démonter pour le lavage et la désinfection. « La volière permet de gagner au moins 15 jours lors du vide sanitaire tout en nécessitant moins de main-d’œuvre. »
À leur arrivée, les poulettes n’ont pas accès à la partie basse sous la volière pendant une quinzaine de jours, cela leur permet de se familiariser plus rapidement avec le système pour accéder à l’eau, l’aliment et au nid. Le système est incliné pour que la ponte hors-nid termine dans le nid. Les bandes à œufs garantissent une large capacité de stockage ce qui offre la possibilité de ne pas ramasser les œufs le dimanche et permet d’avoir une journée de capacité de stockage en cas de panne. « Le fond de nid relevable contribue à conserver des tapis de fond 0de nids propres pour garantir des œufs de qualité. » La surface dans le poulailler est suffisante pour ne pas avoir à créer un jardin d’hiver.
Des longrines en inox dans la salle d’élevage
Marine Coatantiec a préféré avoir des couloirs de grande largeur et apporter de la lumière naturelle dans le poulailler en installant des fenêtres pour l’équivalent de 3 % de la surface au sol du bâtiment. La longrine en inox installée dans la salle d’élevage est une particularité du poulailler. « L’objectif est de protéger le bas du panneau sandwich des fientes et d’éviter la ponte au bord des longrines avec de l’inox plus froid que du plastique ce qui est moins confortable pour les pondeuses », indique Philippe Le Page, responsable commercial avicole Sanders Bretagne.