En moins de trois mois après leur inscription au RDI, 16 repreneurs se sont intéressés à l’exploitation d’Annie et Jean-Yves Le Meur. Un peu plus d’un an plus tard, ils avaient cédé. À l’occasion de la Semaine de la transmission, la Chambre d’agriculture organisait sa traditionnelle rencontre à destination des porteurs de projets et des agriculteurs désirant céder bientôt leur exploitation. Avant un forum où chacun pouvait trouver conseil auprès de nombreux partenaires (organismes financiers, coopératives, acteur du sanitaire ou de l’agriculture bio), le rendez-vous s’est articulé autour de témoignages de cédants et d’installés. Une ferme familiale un peu juste Benoît le Bescond a, par exemple, pris la relève de Annie et Jean-Yves Le Meur à Grâces. Avant cette reprise, le jeune installé a travaillé une quinzaine d’années comme conseiller technico-commercial dans le secteur de l’élevage après ses études agricoles. Son idée initiale était de s’installer sur la ferme familiale, « entre 35 et 40 ans », en s’associant avec sa mère à l’approche du départ en retraite de son père. « Mais en faisant les calculs, il apparaissaît qu’il était trop difficile d’espérer faire vivre deux foyers sur 45 ha », explique Benoît Le Bescond. Il s’est alors mis en quête d’une autre structure pour mener son projet à bien. « Mes critères étaient simples : un minimum de foncier et un atelier d’engraissement, que ce soit en porc, en volaille de chair ou en viande bovine… » Avec le RDI, 16 réponses en deux mois Parallèlement, en juillet 2017, Annie et Jean-Yves Le Meur inscrivent leur ferme au Répertoire départ – installation (RDI). La structure compte près de 70 ha en zone périurbaine : à 500 m du bourg de Grâces et à 1,5 km de Guingamp. Installé en 1977, le couple a produit du lait jusqu’au 31…
À l’heure de la transmission, le foncier est le nerf de la guerre