L’élevage des chevrettes a un impact économique important sur l’atelier caprin. Sevrer des chevrettes à moins de 15 kg ou plus de 17 kg a un impact sur leur carrière et la productivité laitière : « Il y aura 40 litres de différence à 100 jours de production, ce qui représentera pour un élevage de 100 chevrettes 2 640 € d’écart… », a martelé Jean-Baptiste Tuzelet, technicien Terrena lors d’une porte ouverte à Coësmes, le 7 novembre. Quatre lactations pour rentabiliser une chevrette Une chevrette, de la naissance à la mise bas, coûte entre 176 et 256 € selon le système alimentaire, le taux de mortalité et d’infertilité. L’objectif est que la chevrette arrive en lait à 12 mois d’âge, sinon le surcoût est de 10 €/mois de retard et contrarie les vides sanitaires possibles entre les lots. « L’amortissement de ce coût de production se fait sur la quantité de lait produite sur la vie de l’animal. Il faut 4 lactations pour rentabiliser cette charge », insiste le technicien. Pourtant, les 2/3 des chevrettes avec moins de 150 g de GMQ au 1er mois de vie n’entrent pas en première lactation, seulement 75 % des chevrettes finissent leur 1re lactation et 60 % remettent bas une seconde fois… 200 g/j de GMQ avant le sevrage Les poids de référence à viser sont donc de 17 kg à 60 jours pour le sevrage, 25 kg à 4 mois, 32-34 kg à la mise à la reproduction. « L’objectif est de profiter de la phase où la chevrette développe son tissu nerveux et musculaire dans les premiers jours de vie, avec un GMQ de 200 g/jour, et de redescendre à 150 g/jour après le sevrage, quand elle va commencer à faire du gras. » Pour cela, il faut être vigilant au type de matières premières qu’on lui apporte….
Caprin : Du gabarit et de la durabilité