Chambre d’agriculture : mobilisation contre la suppression de 140 emplois

 - Illustration Chambre d’agriculture : mobilisation contre la suppression de 140 emplois
250 à 300 salariés ont fait grève lundi dernier.
250 à 300 salariés ont fait grève lundi à la Chambre d’agriculture de Rennes. « La suppression de 20 % des postes annoncée est surdimensionnée par rapport au déficit de 5 % », ont-ils dénoncé.

Malgré la précédente manifestation du 11 octobre dernier qui avait réuni près de 400 salariés à Plérin, les dirigeants de la Chambre d’agriculture de Bretagne poursuivent leur volonté de restructurer l’entreprise. Lundi 16 décembre, près de 300 salariés sont venus manifester leur désaccord avec le projet stratégique alors que les élus étaient en session régionale en présence de la préfète, Michèle Kiry, et d’Olivier Allain, vice-président de Région.

Perte de contact avec le terrain

Le nombre de collaborateurs passerait de 668 fin 2018 à 522 fin 2021 (de 622 à 489 ETP), soit une chute de 20 % des effectifs. « C’est en total décalage avec le déficit de la Chambre d’agriculture qui est de 5 % depuis trois ans », ont souligné les délégués syndicaux CFDT. « Cette baisse d’effectifs va entraîner une perte de contact avec le terrain, une perte de conseil indépendant. » Ils ont demandé la réalisation d’un audit « pour permettre de comprendre la situation financière et d’analyser l’impact des mesures annoncées. » Les salariés demandent aussi à être assurés que le financement des suppressions d’emploi et la prise en charge des indemnités chômage des collaborateurs licenciés soit garantis.

Lors de la session, les élus de la Chambre ont entériné le licenciement de 67 salariés de plusieurs services : formation qualifiante (non continue), prestations bâtiments et ICPE, communication. « Dans les différents organismes de formation en Bretagne il y a des places vacantes sur lesquelles les salariés de la Chambre peuvent postuler », évoque André Sergent, président de la Chambre d’agriculture de Bretagne. « Certains CDD ne seront pas reconduits. Nous allons par contre développer certains services qui devront trouver une rentabilité. Par exemple, le conseil phytosanitaire déconnecté de la vente. »


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