Dès la promulgation de la loi Egalim, les OP du secteur laitier se sont mises au travail pour proposer des avenants contractuels, ou des accords-cadres, aux acheteurs.
Communiqué France OP Lait du 17 décembre
Les contrats auraient dû être mis en conformité au plus tard au 1er avril 2019. Force est de constater qu’au mois de décembre 2019, la plupart des OP ou AOP sont toujours en négociation avec leurs acheteurs. Pour Loïc Adam, Vice-Président de FOPL : « Nombre d’OP se heurtent à des verrous de la part des industriels sur une construction du prix qui tienne réellement compte des coûts de production des éleveurs. C’est pourtant la base de la loi Egalim ! »
En cette période de négociations commerciales, qui vont s’avérer déterminantes pour vérifier la bonne application de la loi, les OP du secteur laitier restent mobilisées pour concrétiser la construction du prix en marche avant. Les industriels disposent tous des propositions tarifaires des OP, tenant compte à la fois des coûts de production des producteurs et de leurs marchés. Les industriels tentent toutefois d’imposer une très nette prépondérance de leurs indicateurs de marchés, et de s’aligner sur un environnement moins-disant, au détriment des coûts de production des producteurs de lait. La juste répartition de la valeur passera pourtant par une juste répartition du risque ! Loïc Adam insiste : « Tant que les conditions d’un accord équilibré entre les indicateurs de coûts de production et des marchés des acheteurs ne sont pas réunies, il n’y a aucune raison pour que les OP ou AOP cèdent. La loi a mis en place une construction du prix en marche avant qui doit devenir opérationnelle. Le ruissellement, ce ne peut être que du bonus pour finaliser une juste répartition de la valeur. »
Pour France OP Lait, il est également indispensable de sécuriser les OP ou AOP dans la phase de médiation. A cet égard, la médiation dispose de prérogatives nouvelles issues de la loi Egalim lui permettant d’intervenir sur les abus, les déséquilibres et les non-conformités qui seraient identifiés dans les projets de contrats.
Denis Berranger, Président de FOPL, indique : « Les vieilles habitudes sont dures à changer ! Mais la filière laitière n’aura d’autre choix que de faire avec les OP, acteurs incontournables de la négociation commerciale. Les OP sont déterminées à obtenir une meilleure rémunération pour leurs adhérents ! »