Jean-Yves Talhouarn revient sur quelques principes fondamentaux de la nutrition de la vache tarie : chasser le potassium, se méfier du chlorure de magnésium, distribuer du foin à maturité… « L’événement mise bas est une promesse de vie. Et cela se prépare », démarre Jean-Yves Talhouarn de la société Olitys. Au cours de la période sèche, la vache élabore l’indispensable colostrum, « vaccin naturel », et travaille « à la maturité des tissus et à l’épaisseur des muqueuses » du futur veau. Des foins à maturité pour les taries L’animal en lactation consomme 21 à 22 kg de matière sèche par jour, soit l’équivalent de 19 unité d’encombrement lait (UEL). « Mais en fin de gestation, le veau pique 7 ou 8 UEL à sa mère. Il faut donc bien adapter le régime à cette contrainte », rappelle l’expert. Pour l’apport en énergie, même si l’ingestion baisse, se tourner vers un fourrage très concentré comme la betterave est risqué : « Il n’y aura jamais assez d’azote soluble face à tout ce saccharose pour équilibrer ». Il conseille fortement une ration à 3 ou 4 kg de matière sèche de maïs ensilage ou d’orge aplatie dont l’amidon est peu acidogène. Pour assurer la couverture musculaire du futur nouveau-né, il recommande 95 à 100 g de PDI par kg de matière sèche. « En termes de source de protéines, je n’aime pas le tourteau de colza seul qui donne des veaux aux muscles plats à l’arrière-train. Je préfère largement le soja, riche en lysine… Les éleveurs de porc seront d’accord avec moi. » Le tout complété par de la fibre en faveur de la rumination, sous forme de foin de plantes récoltées à épiaison. « Cette notion est très importante. À un animal qui va donner naissance au fruit d’une maturité, il faut apporter des plantes à maturité et donc pauvre en potassium. Pendant ces…
Débuter par une tarie bien nourrie