La prise de colostrum est très variable d’un porcelet à l’autre. C’est pourtant indispensable pour développer les défenses immunitaires et avoir un bon GMQ sevrage-vente.
« Un porcelet va gagner 88 grammes de poids moyen dans les 24 premières heures de sa vie en consommant en moyenne 270 g de colostrum. Derrière ces chiffres se cache une très grande hétérogénéité entre les individus, certains perdent 164 g de poids moyen quand d’autres en prennent 370 g », révèle Éric Lewandowski, vétérinaire chez Ceva, lors du symposium qui s’est déroulé à Saint-Brieuc (22) le 8 octobre. Le gain de poids durant les 24 premières heures de vie (GP24) influence le GMQ à 3 semaines et par conséquent le GMQ sevrage-vente. « Une étude montre que 1/3 des porcelets ont un déficit énergétique et/ou immunitaire. Le déficit immunitaire est surtout détecté sur des petits porcelets à faible GP 24. Mais 96,5 % des porcelets ayant un GP 24 supérieur à 50 grammes présentent un taux d’immunoglobuline satisfaisant, supérieur à 20 mg/mL. »
Les petits porcelets ont besoin plus de colostrum
L’hyperprolificité des truies entraîne une augmentation du nombre de petits porcelets à chaque mise bas. « Ces porcelets qui pèsent entre 600 g et 1 kg ont proportionnellement besoin de plus de colostrum. Nous estimons qu’ils doivent grossir de 75 g le premier jour quand un porcelet de plus de 1,2 kg pourra se satisfaire de 25 g pour assurer une survie et des défenses immunitaires minimales. Par contre le colostrum ne va pas résoudre les problèmes des porcelets qui pèsent moins de 600 g », explique Éric Lewandowski. Il ajoute que la quantité de colostrum que va produire une truie n’est pas liée à la taille de la portée et qu’il va falloir partager entre tous les porcelets. La qualité du colostrum de la truie biologique, la quantité de colostrum bue par le porcelet et son rang de naissance vont influencer la concentration en immunoglobulines sériques à 24 heures d’âge.