Plusieurs pathogènes peuvent être responsables des diarrhées des porcelets. Pour mettre en place le traitement adapté, il est essentiel d’effectuer des analyses. Un porcelet présentant de la diarrhée entre 24 et 48 heures doit être envoyé vivant au laboratoire. « Un beau porcelet, qui ne souffre pas d’autre pathologie (arthrite, plaie de castration infectée…), qui pourrait fausser l’analyse », précise Jean Le Guennec, gérant de Labofarm, intervenant au forum Ceva. Le porcelet ne doit pas avoir été traité. Les issus de primipares sont à privilégier. À noter que les diarrhées très précoces (< 36-48 heures) ont rarement une origine pathogène. Autre conseil pour l’analyse : « Les écouvillons rectaux ne constituent pas un bon prélèvement en raison du recyclage de la flore bactérienne dans le colon ». Le prélèvement à l’élevage est possible. Dans ce cas, il convient de prélever 4 à 6 segments de l’intestin grêle sur un porcelet sacrifié et de les placer dans un pot avec du formol à 10 %. L’ensemble de la masse intestinale doit être enlevé et mis dans un sac hermétique, avec un bloc réfrigérant. Le tout doit être acheminé sous 24 heures au laboratoire. Bactéries Les analyses permettent une appréciation semi-quantitative par bactérie recherchée. Les colibacilles sont naturellement présents dans la flore commensale. Seuls les E. Coli entéropathogènes (Etec) sont impliqués dans la diarrhée néonatale. Les entérocoques sont naturellement présents dans la flore intestinale. « l’Enterococcus hirae peut être impliqué dans la diarrhée mais sa présence n’est pas suffisante pour s’orienter vers une entérococcose intestinale. La quantité de la bactérie est un élément intéressant car, très souvent, il y a un lien avec l’examen histologique ». Les Clostridiums sont également naturellement présents. Clostridium perfringens s’installe rapidement dans l’intestin après la naissance. « Sa présence n’est pas suffisante pour s’orienter vers une clostridiose. La…
Diarrhées des porcelets : Qui est le coupable ?