Le couvoir Le Helloco investit dans un poulailler neuf

 - Illustration Le couvoir Le Helloco investit dans un poulailler neuf
Yan Huby, responsable de production du couvoir Le Helloco ; Estelle Tanguy-Le Helloco, dirigeante ; Olivier Thareau, technicien ponte.
Il va falloir entre 3 et 4 salariés pour assurer le travail quotidien autour des 6 000 dindes reproductrices et 400 mâles que totalise le poulailler neuf construit pour répondre aux besoins supplémentaires en œufs à couver du couvoir Le Helloco.

Le couvoir Le Helloco a la particularité de travailler avec 26 éleveurs de dindes reproductrices et de posséder 27 élevages pour la production d’œufs à couver. « Nous employons 160 salariés qui travaillent pour la plupart dans nos élevages en propriété », explique Estelle Tanguy-Le Helloco, dirigeante de Le Helloco Accouvage, à Loudéac (22). Une porte ouverte était organisée le 15 novembre à Plœuc-sur-Lié dans le poulailler neuf de 2 700 m2 de salles d’élevages appartenant au couvoir. « Sur ce site nous avions un bâtiment de futures reproductrices qui était en fin de vie et qu’il fallait raser. Nous avons investi un million d’euros pour construire un poulailler de 24 m de large sur 120 m de long permettant d’accueillir 6 000 dindes et 400 dindons », décrit Yan Huby, responsable de production chez Le Helloco.

1 000 nids pour 6 000 dindes

Ce bâtiment permet d’installer 4 rangées de pondoirs, quand sur un 12 m ce sont 2 rangées et 3 en 17 m. « Cela solutionne une partie de la ponte au sol grâce aux pondoirs sur les côtés qui empêchent d’aller pondre au bord des cloisons. Nous avons aussi opté pour des pondoirs MGH très résistants dans le temps et aussi très appréciés par les dindes car nous constatons qu’il y a moins de ponte au sol dans les poulaillers équipés de ces pondoirs. Tout est pneumatique avec vérins et compresseurs. C’est simple et cela nécessite moins de maintenance », explique Yan Huby. La ventilation dynamique et progressive est assurée par 3 blocs de cheminées Skov. Les animaux sont répartis dans 3 salles d’élevage, la 1re de 2 120 m2 est réservée aux 6 000 dindes qui ont accès à 1 000 nids. La 2e salle de 190 m2 sert à isoler les dindes couveuses. Une dernière salle de 390 m2 est dédiée aux 400 mâles.

[caption id= »attachment_43853″ align= »aligncenter » width= »720″] Pour l’alimentation des dindes qui atteignent 14 kg, il faut du solide. L’entreprise Matélevage a donc usiné spécialement pour ce poulailler une gamelle en galva associée à une assiette.[/caption]

Des besoins spécifiques en renouvellement d’air

Pour le dimensionnement de la ventilation, le responsable de production du couvoir a dû argumenter avec l’équipementier sur la puissance à installer. « Nos reproducteurs ne sont pas des poulets de chair, quand ils arrivent dans les poulaillers de ponte ce sont des animaux matures. Les besoins en renouvellement d’air sont donc moindres que pour des poulets à croissance rapide. Une dinde de 14 kg a besoin de moins de renouvellement d’air que 14 poulets de 1 kg. Il faudrait une base de calcul pour la ventilation spécifique à la dinde repro. » Et Yan Huby n’en est pas à son coup d’essai puisque c’est le 7e poulailler neuf dont il assure le suivi du projet à l’achèvement de la construction pour le couvoir. « Dans tous nos bâtiments neufs, nous avons de meilleures performances que dans les anciens. La ponte est optimisée et nous rationalisons le nombre de personnes à travailler sur le site. Ici, 4 personnes vont assurer le travail au démarrage. En roulement, 3 salariés suffiront. Les bonnes performances passent par la gestion des dindes couveuses. En dinde repro, sans un bon management des animaux, on ne fait pas de bons résultats. »

Le dernier couvoir indépendant en France

« Dans les années 2000, il y avait 10 couvoirs spécialisés en dinde en France pour un marché intérieur qui était de 2 millions de dindonneaux par semaine. Aujourd’hui, il reste 4 couvoirs en France et nous sommes le dernier indépendant. Le marché français est de 750 000 dindonneaux par semaine, par conséquent l’export représente entre 30 et 40 % de nos volumes », chiffre Estelle Tanguy-Le Helloco. Malgré un marché en régression en France, le couvoir Le Helloco continue de gagner des parts de marché en France. « Nous sommes une petite entreprise, proche du terrain, reconnue pour son savoir-faire et très réactive aux remontées des éleveurs. »


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