Le marché français était jusqu’alors le principal débouché du couvoir Le Sayec. Aujourd’hui, l’export qui représente 50 % des volumes aide à maintenir un prix du dindonneau stable en France.
« Notre production est de 500 000 œufs à couver (OAC) par semaine, soit entre 26 et 27 millions d’OAC chaque année. Nous avons comme objectif de produire 1 million d’OAC en plus chaque année pour répondre à la demande grandissante pour l’export. Depuis cette année, la France ne représente plus que 50 % de notre marché. Sans l’export, le prix du dindonneau serait plus cher de 20 % en France. Sur le marché export nous vendons l’œuf à couver au même prix que le dindonneau en France », explique Jérôme Noirault, directeur de Le Sayec, lors d’une visite d’éleveurs de dinde de Nutréa, le 26 novembre au couvoir basé à Caudan (56). Le couvoir travaille avec 26 aviculteurs en pré-ponte qui élèvent les futures dindes reproductrices de 0 à 19 semaines sur des sites d’élevage d’environ 5 000 dindes. Ces animaux vont ensuite être transférés chez 38 aviculteurs repro qui élèvent en moyenne entre 2 200 et 2 500 dindes.
Les dindes inséminées chaque semaine
« Dans un poulailler repro nous avons une densité de 4 dindes/m2, il y a 10 % de mâles qui sont séparés des femelles et ont une alimentation spécifique. Le gain génétique sur l’indice de consommation et le GMQ venant du mâle, ces animaux atteindraient rapidement un poids de 40 kg sans rationnement», indique Jérôme Noirault. Les dindes sont inséminées artificiellement (IA) chaque semaine. À partir de 20 semaines de ponte, l’éleveur passe à 2 IA par semaine. Le pic de ponte est atteint à 3 semaines. En moyenne, une dinde va pondre toutes les 26 heures. « Après l’atteinte du pic de ponte, les dindes vont chercher à couver, cela va durer environ 28 jours. Durant cette période, il faut que l’éleveur passe très souvent pour stimuler les dindes qui cherchent à couver, c’est la seule façon de conserver une bonne courbe de ponte. »