L’agneau haut de gamme « Prés-salés du Mont-Saint-Michel », bénéficiant d’une AOP depuis 10 ans, n’est pas suffisamment reconnu par les consommateurs. La filière souhaiterait que ce patrimoine soit davantage défendu. Passant au minimum la moitié de sa vie sur les herbus, ces prés inondés par la mer à marée haute, l’agneau sous appellation AOP « Prés-salés du Mont-Saint-Michel » est un produit haut de gamme, authentique. Il est nourri sans OGM et son poids, sa conformation, son profil de gras sont contrôlés à l’abattage. La filière compte 10 éleveurs d’Ille-et-Vilaine et de la Manche détenant un cheptel total de 4 500 brebis. En année normale, environ 2 000 agneaux sont commercialisés. Faciliter le travail des éleveurs Produire un tel agneau n’est pas simple. « Cela demande beaucoup de déclarations : entrée et sortie d’herbus, début de finition… Il doit passer plus de la moitié de sa vie sur les herbus qui, au fil de la saison, peuvent offrir une appétence différente », a expliqué Rebecca Euzen, éleveuse, lors de la rencontre anniversaire des 10 ans de l’AOP, le 6 décembre à Agon-Coutainville. Avec la sécheresse l’an passé et cette année, 500 agneaux en moins ont été produits. « Il y aussi des ovins qui se perdent, qui se noient… » Les producteurs souhaiteraient que des installations fixes (clôtures…) soient possibles sur le rivage pour faciliter la gestion des troupeaux. L’AOP demande certes un cahier des charges pointu mais il doit permettre aux éleveurs d’aller chercher une meilleure valeur ajoutée. « Face aux autres démarches moins contraignantes mais utilisant tout de même l’appellation pré-salé, les éleveurs souhaitent que seuls les producteurs en démarche AOP aient le droit de faire pâturer les herbus comme c’est le cas pour l’AOP Prés-salés de la baie de Somme », détaille Yannick Frain, président de l’organisme de gestion (ODG) de l’AOP Prés-salés du Mont-Saint-Michel . Il répond…

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