Sur la Baie de Saint-Brieuc, des éleveurs redonnent de la place aux prairies dans leur système. Jeudi 12 décembre, ils reviendront sur leur cheminement et l’impact sur les résultats technico-économiques. Depuis quelques années, accompagnés par le Cédapa, 25 éleveurs du territoire de la Baie de Saint-Brieuc travaillent ensemble au sein d’un Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) « Développer et sécuriser des systèmes agro-écologiques à basses fuites d’azote basés sur la prairie ». En d’autres termes, le projet s’articule autour d’une trajectoire plus herbagère de l’atelier. Une marge brute en augmentation À l’occasion d’une rencontre ouverte à tous, jeudi 12 décembre à Hénansal, ils témoigneront et débattront de leur expérience d’évolution vers une conduite plus autonome laissant davantage de place aux prairies. Quels systèmes fourragers ont-ils mis en place ? Comment s’adaptent-ils aux années sèches dans le contexte pédoclimatique de la Baie de Saint-Brieuc ? Ils présenteront notamment leurs résultats technico-économiques sur 2014 – 2019. La synthèse des chiffres du groupe sur cette période résume la tendance. « En moyenne, évolution des surfaces en herbe de 51 % à 81 % de la SAU, passage de 70 à 126 jours de pâturage plat unique par an, diminution des concentrés apportés de 795 kg à 127 kg par vache et par an, baisse du coût alimentaire de 68 € à 44 € / 1 000 L de lait vendus, augmentation de la marge brute de 248 € à 316 € / 1 000 L vendus, passage de la marge brute sur produits de 64 à 76 % », dévoilent, en avant-première, les agriculteurs engagés, impatients d’échanger plus en détail avec tous les éleveurs de bovins qui participeront au rendez-vous d’échange. Avec l’espoir de donner quelques clés pour faciliter leur propre transition agro-écologique à l’avenir. Faire pâturer un cheptel de 130 vaches…
Les herbagers dévoilent leurs chiffres