Environnement. Près de 200 personnes étaient présentes le jeudi 12 décembre devant la préfecture à Rennes pour défendre les MAEC et les aides à l’agriculture biologique. Morceaux de prairies, plantes, branches, ruches… Les agriculteurs avaient amené un peu de campagne sur le bitume devant la préfecture de Région, symbole de leur action en faveur de l’environnement. Près de 200 personnes se sont déplacées pour demander aux représentants de l’État de les rassurer quant à l’avenir des MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques) et des aides bio. Une perte de 10 000 € par an « Fin 2019, l’enveloppe budgétaire allouée aux MAEC et aux aides bio sera quasiment consommée en Bretagne. Les inquiétudes sont fortes pour l’année 2020 et les années suivantes. Déjà cette année, certains producteurs ont emblavé leur surface dans le respect des cahiers des charges alors qu’ils ne savent pas s’ils toucheront les aides », a déclaré Charlotte Kerglonou-Mellier, agricultrice en Ille-et-Vilaine. « Les producteurs ayant contracté une MAEC en 2015 ne savent pas si elle pourra être renouvelée. Et les nouveaux installés auront-ils accès à ces aides ? », ont souligné les responsables des différentes organisations à l’origine de cette manifestation (Confédération paysanne, Civam, Gab 22, syndicat des apiculteurs professionnels de Bretagne). « L’impact serait énorme pour nos fermes. Cela représenterait une perte de 10 000 €, voire plus en cas de transparence Gaec. » Depuis le lancement de ces mesures, 5 000 fermes se sont engagées sur la Bretagne. La refonte de la Pac peut se faire attendre… « Une ou plusieurs années blanches seraient un signal catastrophique envoyé aux agriculteurs et pourraient entraîner un retournement des prairies et du déstockage de carbone. » Les manifestants souhaitent que « l’État mette en cohérence ses discours et ses actes. » Les derniers fléchages d’aides ont favorisé les ICHN (indemnités compensatoires de handicaps naturels). « Nous ne devons pas être oubliés. »…
Maec et bio : Retrouver des budgets