Arvalis tente d’élever des mouches géomyza pour travailler sur les méthodes de lutte. Avec les ravageurs aériens, il y a souvent un lien avec des effets variétaux. Des couleurs ou des odeurs attirent certaines espèces. « Nous souhaitons maîtriser l’élevage de ces mouches afin d’étudier leur comportement et les facteurs qui conditionnent leurs attaques » précise Antoine Guignou, d’Arvalis, Institut du végétal. Son action s’étend La larve de la mouche géomyza attaque le maïs et le triticale. Mais au vu des symptômes observés dans de nombreuses parcelles, il est probable que le blé soit également concerné. En effet, on voit dans certaines parcelles des plantes « en étoile », sans biomasse. Sans pouvoir certifier la cause de cet état, les doutes penchent pour la mouche géomyza. Élever ses mouches Les connaissances du cycle de la mouche avancent. Mais, cet individu de 5 mm — pourtant caractéristique avec ses ailes à taches noires qui pond à l’aisselle des feuilles et dont la larve va attaquer l’apex de la plante — est difficile à caractériser. Et contrairement à d’autres ravageurs, on ne connaît pas son pic de vol… ce qui exclut tout traitement insecticide aérien. Alors, les études s’intensifient même si, pour le maïs, le problème n’est présent que sur le Grand Ouest de la France… Et comme tous les essais ne sont pas concluants, la mouche n’étant pas forcément présente sur les parcelles suivies, pour la trouver, il faut la piéger. Attractifs liquides, phéromone, panneaux englués jaunes, pièges en feutrine… L’arsenal est diversifié. À l’image du travail entamé sur la mouche du chou par l’Inra, Arvalis essaie donc de piéger des individus, afin de voir comment les élever et de disposer de ces ravageurs pour les utiliser en conditions contrôlées pour travailler sur les méthodes de lutte dont la tolérance variétale…
Mieux connaître les géomyzes pour mieux les combattre