Travailler sur le ressenti, le sens, la quantité de travail sont des thèmes aujourd’hui développés dans les groupes Adage 35. Des pistes pour aller plus loin ont été dégagées lors de l’assemblée générale. « L’approche travail peut nous permettre de faire venir des gens dans nos réseaux. Plutôt que de créer nous-mêmes de nouvelles activités qui génèrent du travail en plus, nous pouvons aussi ouvrir nos fermes à des porteurs de projet », ont souligné des responsables de l’Adage qui avait placé le travail au cœur de son assemblée générale le 28 novembre à Bourgbarré. « Le critère EBE/produit développé dans les réseaux Civam peut aider à définir de nouvelles normes, à trouver de nouvelles pratiques sortant du modèle dominant », a précisé Xavier Coquil, chercheur à l’Inra. « Dans le travail, le sens est aussi important. On ressent du mal-être quand ce que l’on fait n’est pas en accord avec ce que l’on pense. Faire évoluer ses pratiques est difficile pour certaines personnes, peut générer des tensions… » De plus en plus d’autonomie Aujourd’hui, le travail des Français devient de plus en plus autonome, « se rapprochant sous cet angle du travail des agriculteurs. D’un côté, cela peut poser des difficultés avec une sphère privée qui s’invite de plus en plus dans l’analyse du travail, mais cela laisse aussi davantage de place pour la convocation des valeurs de chaque individu dans le travail. » Pour toucher les jeunes générations sur l’agriculture, « la prise de conscience environnementale ne suffit plus. Il faut aller plus loin dans le sens du rapport à la nature. À côté d’une évolution passive assez généralisée, se dessinent deux types de modernités dans les élevages : industrielle d’un côté avec les outils numériques notamment, et écologique de l’autre qui va plus loin que le seul respect des…
Proposer une nouvelle approche du travail