Avoir une vision coopérative pour le futur. C’est l’appel adressé aux agriculteurs bretons par Dominique Chargé, président de Coop de France, lors du lancement officiel d’Eureden. « Nous sommes la France des territoires, mais le pouvoir l’a un peu oublié ». Vendredi 13 décembre, à Saint-Brieuc (22), devant quelque 900 personnes invitées à souhaiter « Bienvenue Eureden » – l’union coopérative Triskalia-d’aucy –, Dominique Chargé a replacé la coopération au centre du jeu agricole, agroalimentaire, économique et politique. Pas question cependant de se laisser bercer par un bilan de satisfaction susceptible d’entraîner un assoupissement. Car, a poursuivi le président de Coop de France, « un des enjeux majeurs, c’est de changer le modèle économique de nos coopératives. Oui, le monde que nous vivons bouleverse notre approche ». Et d’ajouter : « Avant, on cherchait à massifier l’offre ; aujourd’hui, il faut la structurer ». Créer de la valeur Autrement dit, le monde change et les coopératives doivent changer avec. Ce qui conduit logiquement Dominique Chargé à soutenir la nouvelle union Eureden. « Il faut une vision, une ambition et du courage pour mener un tel projet », a-t-il appuyé. Avant d’insister : « Tout cela se fait dans l’objectif de création de valeur, notamment pour les agriculteurs et les territoires ». Créer de la valeur. C’est devenu le point central de tout projet coopératif. « Nous aurons en effet du mal à être attractifs si nos métiers ne sont pas rémunérateurs », rappelle à l’évidence le président de la coopération française qui ne cache pas l’enjeu crucial du renouvellement des générations. Sujet qui, en cascade, s’ouvre sur celui « de la compétitivité » des filières, car poursuit-il encore : « On ne partage la valeur que si elle existe ». Hériter et transmettre Dominique Chargé insiste aussi sur la capacité exportatrice des coopératives qui ont forcément « une ambition internationale ». Cette vocation à l’export peut s’appuyer sans complexe sur la qualité des produits agricoles,…
Trouver le nouveau modèle économique