Pionniers du système herbager, Élisabeth et Jean-Yves Penn, de Ploërdut, cèdent leur ferme de 50 hectares à Audrey Lopez et Lauriane Achard. « Nous avons toujours cherché à bâtir un projet qui soit transmissible, et pas forcément à nos enfants ». Jean-Yves Penn s’adressait à des porteurs de projets et à des futurs cédants la semaine dernière à Pluméliau, lors d’une journée organisée par la Chambre d’agriculture. « Il fallait, pour cela, un niveau d’endettement acceptable pour le repreneur, un lieu de vie, un système de production répondant aux attentes sociétales et susceptible de dégager une rentabilité économique ». Par-dessus tout, Élisabeth et Jean-Yves Penn souhaitaient choisir le ou leurs successeurs. Pas question de livrer leur ferme à l’agrandissement. Ces précurseurs du système herbager, de la bio, de la gestion du temps de travail ou encore de la monotraite, qui se réjouissent d’avoir eu une carrière « créative, enrichie par des rencontres avec d’autres agriculteurs, des techniciens et des ingénieurs », ont facilité la reprise hors cadre familial. Deux repreneuses Salariée en exploitation laitière depuis cinq ans, Audrey Lopez voulait cette ferme et aucune autre. « Toutes les conditions que je souhaitais y étaient réunies ». Une location du foncier, des bâtiments, et de la maison d’habitation – un achat était trop périlleux sans apport personnel – et un système d’exploitation en cohérence avec ses aspirations. « En plus, j’ai eu la possibilité de faire un stage de parrainage d’une année sur la ferme, à mi-temps ». Une période mise à profit pour découvrir, échanger avec les cédants. Audrey Lopez s’installe avec sa compagne Lauriane Achard, qui découvre le milieu agricole. « Je me suis greffée au projet en découvrant la passion des cédants et en m’imaginant développer une autre activité sur la ferme de manière à y trouver ma place »….
Une transmission d’exploitation bien préparée