Ventiler le grain par temps humide

 - Illustration Ventiler le grain par temps humide

En automne, la pluie et le brouillard sont fréquents. Bien souvent, la ventilation de refroidissement des grains est arrêtée, les opérateurs pensant que le climat humide va réhumidifier les grains. Cependant, il est préférable de profiter des températures basses pour poursuivre la ventilation de refroidissement, même en période d’hygrométrie élevée.

L’air qui pénètre dans les tas ne possède pas les mêmes caractéristiques que l’air ambiant. Lors du passage dans le ventilateur, l’air ambiant est mis sous pression ce qui génère un échauffement. Généralement, l’échauffement de l’air dans les stockages fermiers est de l’ordre de 1 voire 2°C. En cas de forte hygrométrie, un tel réchauffement est à peine suffisant pour faire baisser l’hygrométrie sous les 80 %. Les valeurs se situent plutôt aux alentours de 85 %. Le point d’équilibre se trouve alors vers 16 % de teneur en eau, il provoque une légère ré-humidification en pied de stockage.

Décaler la date de ventilation et attendre les premiers froids plus secs entraîne des risques de condensation sur les parois. En effet l’air réchauffé par le grain atteindra sa température de point de rosée au contact des parois froides : l’eau se condense et est responsable de phénomènes de croûtage et de développement de moisissures. Ces dernières sont potentiellement génératrices de mycotoxines de stockage telles que l’ochratoxine. Face à ces conséquences, l’option de ventiler par temps humide est celle qui générera le moins de nuisances.


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