Association de malfaiteurs à la SCEA de la Lande

 - Illustration Association de malfaiteurs à la SCEA de la Lande
Michel Le Bour et Marcel Dethinne (à droite), ont témoigné au forum Evel’up, en décembre, à Carhaix (29).
La vaccination contre l’œdème et une auto-vaccination contre 2 souches de Streptococcus suis ont permis de retrouver de la sérénité à la SCEA de la Lande, à Pommerit-le-Vicomte (22).

L’élevage de 600 truies naisseur engraisseur de la SCEA de la Lande, conduit en 7 bandes, sevrage à 28 jours, a connu un épisode difficile sur le plan sanitaire, il y a deux ans. À 7 semaines de vie, le pourcentage de perte en post-sevrage explose, jusqu’à 10 % à 14 %. La mortalité brutale et les troubles nerveux atteignent un pic en août 2016. « Certains porcelets traités précocement (antibiotiques et anti-inflammatoires) s’en sortaient ; d’autres avaient un retard de croissance », indique Michel Le Bour, responsable de l’élevage. L’autopsie et les analyses permettent de détecter la maladie de l’œdème et d’isoler Streptococcus suis 9.

Deux souches de streptocoques

« Au mois de septembre 2016, nous avons décidé, avec notre vétérinaire, de vacciner contre l’œdème et de travailler les facteurs de risques de contamination par les streptocoques ». Hygiène et confort en PS sont renforcés. « La plupart des animaux sont porteurs de la bactérie (Streptococcus suis), sans forcément présenter des symptômes cliniques », explique Marcel Dethinne, le vétérinaire de l’élevage. « La maladie se déclare lorsqu’à la faveur d’un stress ou d’un affaiblissement immunitaire, le streptocoque gagne la circulation sanguine à partir des amygdales ». La transmission peut se faire très tôt, de la mère au porcelet ou entre porcelets de la portée, puis de la bande. Janvier 2017, les résultats s’améliorent en PS mais les problèmes de signes nerveux et d’arthrite perdurent.

« Nous avons alors mis en place un autovaccin contre Streptococcus suis 9, sur les truies, 3 et 6 semaines avant la mise bas. L’objectif était de protéger les porcelets via le colostrum ». Le sevrage des premières bandes de porcelets issus de mères vaccinées a lieu en mai 2017. La clinique avec troubles nerveux et arthrites ne faiblit pas… Au mois d’août suivant, de nouvelles analyses sur porcelets permettent de détecter une autre souche de streptocoque (Suis 2). Un autovaccin est élaboré avec les deux souches et appliqué sur les bandes de truies, avec succès. Depuis, les pertes sont revenues à un niveau normal : 1,1 % en PS et 2,3 % en engraissement. Un soulagement pour les éleveurs qui sevrent actuellement 13,7 porcelets par portée ; l’élevage affiche un GMQ 8-30 de 502 g et 30-115 de 831 g.


Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article