Biogaz : l’énergie agricole

 - Illustration Biogaz : l’énergie agricole
Visite de l’unité d’épuration de la SAS Biométha à Châteaulin (29).
La méthanisation a pris son envol et les installations de production de biogaz font clairement partie du paysage de la transition énergétique engagée par le monde agricole. Alors que la filière biogaz a atteint une certaine maturité, un accompagnement spécifique reste une des clés du succès des projets.

Fin 2019, on estime à 1 000 le nombre d’installations de production de biogaz en fonctionnement en France (dont plus de 10 % en Bretagne), toutes techniques et valorisations confondues (électricité, biométhane). Une accélération forte s’est fait ressentir en 2019, par le nombre de nouvelles installations (+ 20 % par rapport à 2018) et surtout par le nombre de nouveaux projets enregistrés. Une perspective de baisse des tarifs de vente de biométhane explique en partie cette accélération. En effet, l’État, à travers les travaux menés par le ministère de la Transition écologique et solidaire (MTES) en concertation avec la filière biogaz, devrait notifier très prochainement un nouveau cadre de soutien tarifaire. Tout comme la vente d’électricité, le nouveau mode de calcul devrait prendre en compte la part des effluents d’élevage dans la ration, ce qui devrait limiter la baisse pour les projets bretons.

40 projets accompagnés, de la micro-méthanisation aux unités collectives

Eureden est impliqué depuis plusieurs années dans l’accompagnement des projets de ses agriculteurs-coopérateurs : cogénération, injection du gaz, micro-méthanisation, à chaque projet une solution technique ! La production d’énergie doit rester au service de la production agricole et non l’inverse… Du diagnostic initial à la mise en service, en passant par les démarches réglementaires et le financement, le groupe coopératif a su développer des compétences spécifiques pour coacher les adhérents désireux de diversifier leurs activités. De nombreuses démarches s’enchaînent et une certaine rigueur d’organisation est de mise pour ne pas décaler le projet dans le temps… C’était la volonté du Gaec de Lopre, à Loc- Brévalaire (29), quand ils se sont lancés dans l’aventure : « Pour nous, la réussite du projet tenait à un planning compact et maîtrisé, c’est comme cela que nous avons toujours travaillé. Recourir à un accompagnement spécifique nous a permis d’atteindre nos objectifs », indique Marc Bozec, qui pilote désormais une unité de 250 kW en cogénération.

La cogénération, activité complémentaire avec l’élevage

D’un côté, une production d’électricité injectée sur le réseau Enedis et vendue à tarif garanti, et de l’autre, de l’eau chaude à 80 °C en quantité suffisante pour couvrir les besoins de son atelier porc. Jean-Marc Courant, à la tête de l’EARL La Vallée des Loges, est convaincu dès les prémices de la filière que la méthanisation va améliorer la cohérence et la performance de son exploitation : « Le système de raclage à plat mis en place permet de valoriser du lisier d’engraissement frais dans l’unité de méthanisation, tandis que la chaleur produite par la cogénération vient renforcer la chaudière bois déjà en place. » La réussite du projet passait par la maîtrise du niveau d’investissement et de l’approvisionnement du méthaniseur : « Le service méthanisation de la coopérative m’a guidé dans les décisions en apportant un avis extérieur et des retours d’expériences. »

Un droit à l’injection réseau pour le biométhane

La purification du biogaz en biométhane permet d’alimenter les réseaux gaz en place, que ce soit la maille transport (GRT) ou distribution (GRDF). La réduction des coûts de raccordement et la mise en œuvre du droit à l’injection ont boosté le nombre de projets, depuis 2 à 3 ans. Si la cogénération a toute sa pertinence en cas de besoin en chaleur, l’injection du biométhane a l’avantage de la souplesse d’évolution, sous réserve que le réseau ait les capacités. C’est le choix opéré par les associés de la SAS Biométha à Châteaulin (29) : les premiers mètres cubes de gaz ont été injectés en janvier 2019, pour atteindre aujourd’hui un débit moyen de 95 Nm3 /h. « Nous avons tout de suite souhaité valoriser notre proximité des grands axes pour valoriser des matières extérieures : l’accompagnement ‘méthanisation’ nous a permis de nous poser les bonnes questions et de gagner en crédibilité dans nos démarches. » Les experts méthanisation et Cultivert, filiale d’Eureden, vous accueilleront sur leur stand du Salon Biogaz Europe (stand E01).

Le service méthanisation / Eureden


Un commentaire

  1. Jean-Marc

    Une belle quantité d’énergie produite à partir d’éléments non exploités.
    Il me semble important d’utiliser au mieux les éffluents d’élevage en place et lieu d’une production végétale.
    Cependant il faut bien noter que le méthane créer lors de la méthanisation (de formule CH4) ne change rien à la quantité d’azote, de phosphore ou de potassium.
    On les retrouvent a la sortie du méthaniseur.
    Le problème lié a ces fertilisants en trop grande quantité, sur notre sol, reste le même.

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