Des films sur le travail dans les grands troupeaux

 - Illustration Des films sur le travail dans les grands troupeaux
Les élèves en BTS Acse et leurs encadrants à l’issue de la projection de leurs films.
Des élèves en BTS Acse au lycée Théodore Monod ont réalisé des films montrant différentes solutions engagées par des éleveurs en grand troupeau sur la Bretagne pour répondre à la problématique travail.

Ils gèrent tous un cheptel bovin conséquent mais ont emprunté différentes voies pour résoudre leurs problématiques liées au travail. L’an passé, des élèves en BTS Acse au lycée Théodore Monod du Rheu sont allés à la rencontre de ces agriculteurs dans l’objectif de réaliser des films montrant différentes solutions : gestion par lots de vaches, organisation du bâtiment, travail sur le relationnel entre associés, nouvelles technologies, délégation des travaux, management des salariés. Réalisés par Philippe Berté, les 7 films de 3 minutes chacun ont été projetés vendredi 20 décembre au lycée.

Un bâtiment fonctionnel

« Notre groupe de 4 élèves a travaillé sur l’organisation d’un bâtiment mis en place récemment dans les Côtes d’Armor. Nous avons d’abord rencontré l’éleveur pour décider avec lui des points à mettre en avant sur la vidéo : l’auge mobile qui permet de limiter l’astreinte, la salle de traite 2 x 20, les logettes-matelas avec de la sciure, le robot de raclage qui permet de garder les vaches propres… Puis nous avons réalisé la vidéo avec un professionnel », détaille Marceau Carfantan, un des élèves en BTS. « Dans ce projet, nous avons apprécié le contact et les échanges très intéressants avec les éleveurs. »

Bientôt trois lots de vaches ?

Dans un autre film, un producteur gérant un troupeau de 200 vaches explique son fonctionnement en deux lots dans deux bâtiments séparés, avec deux rations distinctes : « fortes productrices et primipares » et « fin de lactation ». Un lot est tout le temps en bâtiment et l’autre sort au pâturage, ce qui permet d’optimiser le coût alimentaire. Pour réduire l’apport de concentré global, les éleveurs envisagent de mettre en place un 3e lot (primipares) dans un 3e bâtiment.

Pour un autre élevage, l’option « nouvelles technologies » a été cochée, avec un robot de traite et un robot d’alimentation qui offre 6 rations différentes aux vaches, génisses et taurillons. L’éleveur apprécie « la souplesse permise par ces équipements».

Déléguer

Dans un Gaec à 3 associés, le choix a été fait de déléguer les travaux des champs à une ETA. « Cela correspond à 35 heures par semaine », chiffre l’un des associés. Au Gaec de la Branchette, 5 associés et 2 salariés travaillent ensemble. Pour améliorer les relations dans ce gros Gaec, les associés ont suivi des formations sur l’entente et les relations humaines.

Au Gaec Le Lait des Champs qui regroupe 7 associés et 3 salariés avec de la transformation en bio, on souligne l’importance de se former pour le management des salariés. « Il faut savoir mettre des limites à leurs responsabilités et leur donner des objectifs. » Un plan d’épargne salariale a été mis en place ainsi que des primes pour objectifs atteints.

A voir bientôt sur le site de l’Idele

Ces films ont été réalisés dans le cadre du Casdar Orgue (Organisation du travail, durabilité sociale et transmissibilité des grandes exploitations laitières dans l’après-quota) piloté par Idele, en partenariat avec de nombreuses autres structures agricoles. « Les exploitations en grands troupeaux expriment notamment deux besoins : avoir une lisibilité sur leur stratégie à long terme et être caractérisées », explique Lise Emeraud, enseignante au Lycée Théodore Monod. Les vidéos vont être mises en ligne sur le site de l’Idele. Elles sont libres de droit et peuvent être utilisées par des acteurs du monde agricole, pour l’animation de réunions par exemple. « Des documents pour une utilisation pédagogique seront également joints. »


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