Sur 10 ans, le développement de la production de viande bovine devrait poursuivre sur sa lancée au Brésil. Les exportateurs comptent sur l’Europe pour valoriser leurs aloyaux. Doté d’une production de 9 millions de téc (tonnes équivalent carcasses) sur 2018, le Brésil réaffirme son leadership dans les pays du Mercosur (qui inclut aussi l’Argentine, le Paraguay, l’Uruguay et le Venezuela). Ces pays pèsent environ le quart de la production mondiale de viande bovine et exportent 3,2 téc, soit environ 1/3 des échanges mondiaux. « Au Brésil, l’élevage se développe sur l’Ouest notamment, via la déforestation de l’Amazonie. Dans les zones traditionnelles d’élevage dans le Sud, les cultures telles que le soja font pression sur l’élevage qui s’y intensifie. Les feed lots progressent », a détaillé Baptiste Buczinski, de l’Idele, lors de la conférence Grand Angle Viande. Productivité en hausse La productivité animale à l’hectare augmente. « Elle a été multipliée par 2 en 30 ans, mais reste encore éloignée des standards européens. » Les intervalles entre vêlages baissent ainsi que l’âge au 1er vêlage qui s’approche aujourd’hui de 3 ans. L’âge à l’abattage tend aussi à se réduire. « La consommation de viande bovine au Brésil demeure importante, représentant 76 % de la production. Mais étant donné les crises qui perturbent le pays depuis 2014, le surplus de production va à l’export dont la part augmente. » Et cela devrait continuer car les projections tablent sur une augmentation de production de 12 % sur 10 ans. Même si les tonnages vers l’Union européenne (UE) progressent légèrement, cette dernière n’est pas la cible prioritaire. C’est plutôt la Chine où les exportations brésiliennes ont été multipliées par 7 entre 2011 et 2018. La demande du Moyen-Orient est soutenue également. À noter que la viande brésilienne souffre encore d’un déficit d’image par rapport à celle de l’Argentine ou de l’Uruguay. « Par contre, l’UE est un…
Le Brésil offensif sur la viande bovine