Le Grand Ouest, chaleureux, avec ses terres arables, attire des populations venues d’Europe tenter la passionnante expérience agricole bretonne. Accueillis, installés et intégrés, les De Koning vivent une seconde vie à la Trinité-Langonnet (56), en parfaite connexion avec leur environnement et leurs ambitions professionnelles. Donemat en Breizh !*
Monique et Rudi De Koning sont installés en Bretagne depuis 10 ans. Originaires des Pays-Bas, ce couple d’horticulteurs, parents de 4 enfants, a pris la décision de vivre en Bretagne pour donner un nouveau souffle à leur vie. Souhaitant changer d’activité, ils ont élargi leur champ en mettant le cap sur la Bretagne suite aux encouragements des quatre frères de Monique qui sont agriculteurs depuis de nombreuses années dans la région.
Ayant pour projet initial d’ouvrir un pensionnat pour chevaux, le couple s’est finalement lancé, après réflexion, dans un métier qui leur garantit leur liberté, mais qui répond aussi aux besoins de leur écosystème, leur permettant de maintenir la proximité avec la nature et surtout un métier qui leur plaît. Pour l’exercice de cette activité, ils ont fait l’acquisition de 150 hectares de terres sur lesquelles sont élevées 120 vaches qui font d’eux des producteurs de lait avec une production annuelle de plus de 840 000 litres. Aujourd’hui, le Gaec De Koning enregistre une croissance notable de leur production qui est rendue possible grâce aux différents investissements réalisés. Des travaux de rénovation ont été menés sur un bâtiment avec logettes.
Une chasse d’eau facilite le drainage des déchets organiques des vaches nécessaires à la fertilisation naturelle des terres. Les axes de travail prioritaires ont été pour eux la réduction de la pénibilité en simplifiant les tâches et la rénovation de l’exploitation, pour le confort de leurs animaux. Accompagnés depuis plus de cinq ans sur la partie nutrition animale par Cédric Guyader, technico-commercial Eureden, et nourris par une volonté de toujours mieux faire, les De Koning développent leur ferme suivant une politique d’amélioration continue.
La France : le grenier de l’Europe aux plaines accueillantes
La France est depuis de nombreuses années l’une des principales terres d’accueil pour les agriculteurs européens notamment les Néerlandais. De nos jours, ces derniers sont quelques milliers à vivre en France. Au Pays-Bas, cette immigration suscite d’ailleurs l’intérêt populaire. À titre d’exemple, des romans autobiographiques ou encore de témoignages d’agriculteurs néerlandais installés en France ont eu beaucoup de succès. Le début de cette migration date d’avant la guerre de 1914-1918 où plusieurs agriculteurs ont abandonné leurs terres à cause de l’inadéquation excédentaire de main-d’œuvre face au manque de terre.
Ce flux migratoire des agriculteurs néerlandais s’est expliqué par les quotas laitiers plus avantageux en France depuis les années 1980. De plus, la France bénéficiait de plus de terres disponibles avec des valeurs moindres qu’aux Pays-Bas. Monique et Rudi De Koning sont, eux, tombés sous le charme de la Bretagne avec ses grandes plaines, sa nature, son climat doux, sa pluviométrie idéale pour le pâturage, la culture des fourrages et surtout le sentiment liberté qu’elle procure.
La terre bretonne a été l’opportunité pour eux de faire évoluer leurs projets. Ils sont en effet passés d’une exploitation mixte (lait et viande) avec des vaches allaitantes et laitières à une production essentiellement axée sur la traite tout en gardant pour objectif une parfaite maîtrise des coûts.
La formation continue pour progresser
La formation a été l’un des piliers de l’aboutissement du projet d’installation des De Koning. Celle-ci concernait non seulement l’apprentissage de la langue française mais aussi le savoir-faire de producteurs laitiers. La motivation et la détermination de Monique et Rudi les conduisent à se remettre continuellement en question pour progresser. La co-construction au quotidien avec leur technico-commercial nutrition leur a permis d’améliorer leur gestion des rations.
C’est tout simplement que notre couple d’agriculteurs venu des Pays-Bas et leurs quatre enfants se sont intégrés, ont tissé des liens avec d’autres agriculteurs et parents lors des rencontres scolaires. Ils prennent également part à la vie agricole en participant régulièrement à des réunions. Les De Koning recommandent de ne pas se focaliser sur le prix lors de la reprise d’une ferme mais surtout sur son potentiel. Il faut faire un bilan et surtout mesurer les investissements à faire après acquisition, demander conseil à d’autres agriculteurs qui font exactement le même métier et enfin, être organisé, planifier ses actions et ses investissements.
Diaminatou Sidibé / Eureden
*Bienvenue en Bretagne